Cétait quand la dernière fois ? (Comédie) - du samedi 20 janvier 2018 au samedi 31 mars 2018 - Théâtre Tristan Bernard , Paris , 75008 - Toute l'info sur l'evenement
La Manivelle Théâtre dimanche 16 octobre 2022 à 17h Bled, Petit Poucet moderne, est le dernier né d’une famille de sept enfants. Il est celui dont le nom, donné à la mémoire du grand-père venu d’ailleurs, porte tout à la fois la marque de l’enracinement et du déracinement. C’est donc à lui, le plus jeune, que revient la responsabilité de trouver un nouveau foyer quand la famille se fait expulser. Il doit partir sur les routes. La tâche semble tout d’abord le dépasser. Le paysage est hostile et se peuple d’êtres ambigus. Mais sans abri, sur les chemins, loin de ses frères, Bled est-il vraiment seul ? L’exil sonne l’heure des rencontres avec Ti-Coeur et Shed, et exige d’apprendre à se connaître soi-même. Un texte de Daniel Danis. Mise en scène Florence Bisiaux. Conception collective Antonin Vanneuville, Pierre-Yves Aplincourt, François Frémy, François Gérard. Interprétation texte et musique live Antonin Vanneuville. La pièce Bled de Daniel Danis est éditée et représentée par l’Arche, éditeur et agence théâtrale. Création soutenue par le Ministère de la Culture/Drac Hauts-de-France, la Région Hauts-de-France, le Département du Nord, le Département du Pas-de-Calais, la Ville de Wasquehal, la Ville de Croix, la Métropole Européenne de Lille. Durée 50 min Lieu CENTRE CULTUREL JACQUES BREL 137, Rue Jean-Baptiste Delescluse - Croix Tarifs 9€ / 7€
Elleretourne au théâtre en janvier 2018 aux côtés de Zinedine Soualem dans la pièce "C'était quand la dernière fois ?". En décembre 2019, Virginie Hocq présent son sixème spectacle "Ou Presque" à la croisée du one-woman-show, du seule
Cet article date de plus de neuf ans. Roland Giraud et Maaike Jansen, comédiens et époux à la ville, sont réunis sur la scène du Théâtre du Palais Royal à Paris dans "Le Technicien", une pièce écrite spécialement pour eux par Eric Assous et mise en scène par Jean-Luc Moreau. Article rédigé par Publié le 01/08/2013 1818 Temps de lecture 1 min. C'est Roland Giraud qui a proposé à Eric Assous l'idée de cette pièce. Celle d'une épouse abandonnée 25 ans auparavant par son mari pour une femme plus jeune, et qui règle ses comptes quand son ex vient lui demander de l'aide. Pour le couple Jansen/Giraud, c'est l'occasion de se retrouver au théâtre dans deux rôles principaux et pour une comédie. La dernière fois, c'était pour "Alarmes, etc", il y a dix ans. Entre-temps, ils ont dû affronter la tragédie de la disparition de leur fille Géraldine, en a fallu deux ans pour que "Le technicien" soit enfin programmé. Roland Giraud était pris sur "Bonté divine", une pièce sur la religion avec laquelle il est toujours en tournée. Quant à Eric Assous, il a l'habitude d'écrire pour les membres d'une même famille. Il est en effet l'auteur de "Secret de famille", qui a réuni sur scène Michel Sardou et son fils > A voir aussi sur Culturebox - " La rentrée théâtrale 2010 à Paris "- " Julie Depardieu est Nono au théâtre de la Madeleine "Théatre du Palais Royal Prolongez votre lecture autour de ce sujet tout l'univers Spectacles Vu d'Europe Franceinfo sélectionne chaque jour des contenus issus de médias audiovisuels publics européens, membres de l’Eurovision. Ces contenus sont publiés en anglais ou en français.
Superpièce de théâtre. Le décor est très joli. Les comédiens formidables. Moi j adore virginie Hocq alors là maintenant suis encore plus fan. Le seul bémol c’est le titre de la pièce : impossible de le retenir. Même 10mn après être sortie du théâtre. Très compliqué pour faire du bouche à oreille. Mais encore une fois bravo
Wajdi Mouawad est un personnage important dans le monde du théâtre québécois contemporain. Traitant, entre autres, de la question des origines, du cycle de la haine et de la violence inhérente à la guerre ainsi que du pouvoir de la connaissance, la pièce Incendies, sortie en 2003, deuxième volet de la tétralogie Le Sang des promesses, a connu un succès international. Incendies est donc une pièce importante dans le paysage du théâtre de l’extrême contemporain. C’est pourquoi nous avons décidé de nous intéresser de plus près à cette pièce. Wadji Mouawad Wajdi Mouawad est dramaturge et metteur en scène québécois[1]. Né au Liban le 16 octobre 1968 Coissard, p. 11, il devient enfant-soldat très jeune Coissard, p. 12. Il reste à la solde des miliciens jusqu’à ses huit ans, moment où ses parents décident de quitter le pays. Ils s’établissent alors en France. En 1983, lorsque Mouawad a 15 ans, la famille quitte la France pour le Québec. Au Québec, Mouawad obtient son diplôme de l’École Nationale de Théâtre du Canada en 1991. Après sa sortie de l’école, il cofonde le Théâtre Ô Parleur avec Isabelle Leblanc et débute immédiatement sa carrière de metteur en scène avec deux pièces écrites par son frère, soit Al Malja en 1991 et L’Exil en 1992 Coissard, p. 12-13. De cette époque à aujourd’hui, Mouawad monte une foule de pièces de genres variés, dont des pièces qu’il a écrites lui-même Coissard, p. 14. Dès 1991, il met en scène un texte à lui, soit Partie de cache-cache entre deux Tchécoslovaques au début du siècle Coissard, p. 14-15. MOUAWAD, Wajdi, Incendies Le sang des promesses, 2, Montréal, Leméac/Actes Sud, coll. Babel », 2011. Cependant, Mouawad est principalement connu pour sa tétralogie théâtrale Le Sang des promesses. Ainsi, c’est en 1997 avec Littoral, première pièce de sa tétralogie Coissard, p. 7, qu’il acquiert la reconnaissance de la critique et du public ainsi qu’une renommée internationale Coissard, p. 15. Cela lui permet de retourner en France dans le cadre de la présentation de sa pièce. Incendies, la deuxième pièce du Sang des promesses, sort le 14 mars 2003 au théâtre Hexagone et est publiée la même année aux éditions Leméac/Actes Sud Coissard, p. 7. La pièce obtient un immense succès et est adaptée en russe en 2007 au théâtre Et cetera à Moscou Coissard, p. 15. En 2009, soit trois ans après la sortie de Forêts, le troisième volet de la tétralogie Coissard, p. 7, le metteur en scène retourne pour une dernière fois à l’univers du Sang des promesses en concevant une nouvelle version de Littoral et en créant Ciels, le quatrième et ultime volet Coissard, p. 15. La même année, Incendies est rééditée dans la collection de poche Babel Coissard, p. 7. En 2010, Denis Villeneuve adapte la pièce au cinéma sous le même titre[2]. Le film est présenté pour la première fois à la 67e Mostra de Venise et est nominé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère. De plus, il remporte neuf prix à la 13e cérémonie des Jutra. Présentation d’Incendies Genèse de l’œuvre Dans la postface de l’édition de Babel parue en 2009, on apprend qu’à l’origine de la pièce Incendies il y a la prison Khiam[3]. Au début de l’année 2001, Mouawad invite Josée Lambert à un lundiduda », des représentations organisées chaque mois au théâtre de Quat’Sous par Mouawad lui-même p. 137. Photographe engagée, Lambert, au cours d’un voyage au Liban en 1995, prend en photo la prison de Khiam. Au lundiduda, Lambert raconte l’histoire de la prison à Mouawad, qui n’en avait jamais entendu parler. Il s’agit d’une ancienne caserne française convertie en base de l’armée, puis en prison en 1985 p. 138. Au cours de la guerre, des milliers de Libanais et de Palestiniens sont emprisonnés de manière arbitraire. Ce n’est qu’en 2000 que la prison est finalement abandonnée, lorsqu’Israël se retire du Liban p. 138-139. Au fil de son récit, Lambert en vient à raconter l’histoire de Souha Bechara, emprisonnée à Khiam pour avoir tirée deux balles sur Antoine Lahad, le chef de l’Armée du Liban-Sud ALS p. 139. À la suite de sa rencontre avec Josée Lambert, Mouawad se plonge dans l’histoire du Liban p. 143. Au fil de ses recherches, il découvre les films documentaires de Randa Chahal Sabbag, une Libanaise vivant à Paris qui s’intéresse à la guerre civile au Liban. Plus précisément, l’un de ces documentaires, intitulé Souha, survivre à l’enfer, s’attarde, comme le titre l’indique, à la résistante libanaise Souha Bechara. Mouawad écrit alors à Sabbag et celle-ci lui fait parvenir une copie du film p. 144. En découvrant Souha Bechara, Mouawad se dit qu’elle est ce qu’il aurait pu être s’il était resté au Liban, qu’il pourrait être son jumeau p. 145. Il se rend alors à Paris pour rencontrer Sabbag, où cette dernière lui propose une rencontre avec Souha Bechara. Quand Mouawad se retrouve en présence de Bechara, il n’a pas encore lu son livre Résistante qui détaille son expérience p. 149. Il mentionne à la résistante qu’il ignorait tout de Khiam avant tout récemment et qu’il a été choqué d’apprendre que les bourreaux de Khiam vivaient au Canada aujourd’hui. Il parle aussi de l’histoire qui lui est venue de tout cela l’histoire d’une jeune fille amoureuse qui tombe enceinte et à qui on enlève son enfant p. 150. Cette jeune fille quitte son village, s’instruit, et devient journaliste. Quand la guerre éclate, elle se joint à la résistance. Lors d’une opération, elle est capturée et enfermée. Quand les autres se font torturés, elle chante, et obtient alors le surnom de la femme qui chante. En prison, elle est violée plusieurs fois, tombe enceinte et accouche d’une fille. Quand elle est libérée, elle quitte le pays avec son enfant. Plus tard, elle apprend que son violeur est le fils qu’elle cherchait. Quand elle l’apprend, elle cesse de parler. C’est en quittant Bechara que Mouawad se dit qu’il serait intéressant pour la résistante d’avoir des jumeaux plutôt qu’une fille p. 151. Ici, ceux qui ont lu Incendies reconnaîtront facilement les germes de ce qu’allait devenir la pièce. On comprend ainsi que la rencontre de Mouawad avec Josée Lambert, puis avec Souha Bechara, a été une grande inspiration. Résumé de la pièce MOUAWAD, Wajdi, Incendies Le sang des promesses, 2, nouvelle édition, Montréal, Leméac/Actes Sud, coll. Acte Sud Papiers », 2009. Quand Nawal Marwan meurt, Hermile Lebel, son ami, notaire et exécuteur testamentaire, présente son testament à ses enfants, les jumeaux Jeanne et Simon Marwan. Selon les dernières volontés de Nawal, une enveloppe est confiée à chacun d’eux. Jeanne doit remettre la sienne à leur père inconnu; Simon doit remettre la sienne à leur frère dont ils ignoraient jusqu’alors l’existence. Tandis que Simon refuse d’abord de se prêter au jeu, Jeanne, elle, part en quête de ses origines au Liban. Là -bas, au fil des rencontres, elle apprend que sa mère a été emprisonnée à la prison de Kfar Rayat par le passé, qu’elle était connue sous le nom de la femme qui chante » et que son père n’est nul autre qu’Abou Tarek, le gardien de la prison qui a violé sa mère. Après cette découverte, Simon part finalement en quête de leur frère, accompagné d’Hermile Lebel. Sa quête le mène auprès d’un individu nommé Chamseddine, qui lui révèle que leur frère, Nihad Harmanni, n’est pas l’enfant né du viol de Nawal par Abou Tarek, que c’est Jeanne et lui qui le sont. Il apprend qu’ils ont été d’abord recueilli par Chamseddine lui-même, qui les a appelé Janaane et Sarwane, et que Nihad, leur frère, est aussi Abou Tarek, leur père. La vérité révélée, les jumeaux s’acquittent de leur dernière tâche, remettant les deux lettres à Nihad/Abou Tarek. Enfin, Hermile Lebel, sous les instructions de Nawal, leur remet une lettre de la part de leur mère, qu’ils lisent. Personnages Incendies comporte un total de 15 personnages, dont trois personnages piliers Nawal, Jeanne et Simon, trois personnages secondaires importants Hermile Lebel, Sawda et Nihad Harmanni/Abou Tarek et neuf personnages que l’on dira transitoires ». Nous nous attarderons davantage aux personnages centraux. Les autres personnages seront mentionnés ou décrits par rapport à la relation qu’ils entretiennent avec les personnages piliers. Nawal Marwan Nawal Marwan est le personnage central par excellence, car toute l’intrigue s’articule autour d’elle, aussi bien dans le passé que dans le présent. Nawal naît au Liban. À l’adolescence, elle entretient une relation amoureuse avec Wahab et tombe enceinte. Jihane, sa mère, refuse qu’elle garde l’enfant et elle est donc forcée de le donner à sa naissance. Peu de temps après, Nazira, sa grand-mère, meurt, mais pas avant de lui prodiguer des conseils. Bien qu’elle apparaisse dans peu de scènes, Nazira a une influence fondamentale sur l’avenir de Nawal. C’est en effet sur son conseil que celle-ci apprend à lire et à écrire, entre autres pour pouvoir graver le nom de sa grand-mère sur sa tombe, mais aussi pour rompre le cycle de la violence et de la haine par la connaissance. Après avoir gravé le nom de sa grand-mère, Nawal part à la recherche de son fils, accompagnée de Sawda. En chemin, elle éduque la jeune femme et devient son amie. Elle est finalement enfermée à la prison de Kfar Rayat pour le meurtre du chef des milices, où elle devient la femme qui chante », en mémoire de Sawda qui chantait tout le temps. Elle est violée par le gardien de prison Abou Tarek, qu’elle ignore alors être son fils, et tombe enceinte de Jeanne et Simon. Elle accouche en prison. Plus tard, après la guerre, les jumeaux sous sa garde, elle découvre en suivant le procès d’Abou Tarek que son violeur est aussi son fils perdu, ce qui la plonge dans le silence. Au début de la pièce, Nawal vient juste de mourir. Elle a nommé Hermile Lebel comme exécuteur testamentaire et confie aux jumeaux, à travers son testament, une ultime quête. Jeanne Marwan Jeanne Marwan, fille de Nawal et sœur jumelle de Simon, enseigne les mathématiques, et plus précisément la théorie des graphes, à l’université où elle prépare son doctorat. Elle est très affectée par la mort de sa mère et décide rapidement de partir à la recherche de son père et en quête de ses origines. Au fil de son parcours, Jeanne croise plusieurs personnages. D’abord, il y a Antoine, l’infirmier qui s’occupait de Nawal à la fin de sa vie et celui qui a entendu ses derniers mots. Après la mort de Nawal, il va travailler pour un théâtre. Quand Jeanne vient le voir, il l’aide du mieux qu’il peut pour orienter ses recherches et lui remet les enregistrements qu’il a faits du silence de sa mère. Jeanne rencontre ensuite Abdessamad, qui vient du même village que Nawal. Ensuite, il y a Mansour, le guide de la prison de Kfar Rayat transformée en musée. Il la met sur la piste de Fahim, ancien gardien de la prison, reconverti en concierge. Il a été épargné après la guerre quand on a appris ce qu’il avait fait pour la femme qui chante. Quand celle-ci a accouché, plutôt que de noyer son enfant il croit qu’il n’y en a qu’un seul comme il le faisait pour les autres, il le remet à un paysan du nom de Malak. Malak, bien qu’il n’apparaisse que dans une seule scène, joue un rôle pivot. En effet, c’est lui qui apprend à Jeanne que l’ancien gardien de prison n’a pas sauvé un seul bébé, son frère inconnu, mais deux bébés, soit Simon et elle, qu’il a nommé Janaane et Sarwane. Il s’agit donc du personnage apprenant à Jeanne l’identité de son père, soit Abou Tarek, celui qui dirigeait la prison où sa mère était retenue. Simon Marwan Simon Marwan, fils de Nawal et frère jumeau de Jeanne, est un boxeur qui cherche à en faire une carrière professionnelle. Il en veut à sa mère pour avoir sombré dans le silence et refuse d’abord d’aller à la recherche de son frère. Finalement, après avoir lu le témoignage de sa mère dans le cahier rouge, Simon décide de se lancer, aidé d’Hermile Lebel. Hermile Lebel est le notaire et ami de Nawal, qui l’a désigné comme exécuteur testamentaire. Il est très affecté par sa mort et est bien décidé à faire respecter ses dernières volontés. Dans la pièce, il est mentionné qu’il a récemment changé de bureau. À noter, ce personnage permet l’introduction d’une touche d’humour dans la pièce, entre autres par le détournement d’expressions communes. Au terme de sa quête, Simon rencontre Chamseddine, le chef de la résistance du Sud. Tout comme pour Nazira ou Malak, ce personnage, bien que peu présent physiquement », joue un rôle clé dans la pièce, puisque c’est lui qui révèle à Simon que son frère perdu, Nihad Harmanni, est également son père, Abou Tarek. Nihad Harmanni / Abou Tarek Le lecteur ou spectateur en vient donc à concilier les deux hommes qui ne font qu’un. Nihad Harmanni, nommé ainsi par ses parents adoptifs Roger et Souhayla Harmanni, devient tireur d’élite sous les ordres de Chamseddine. Il prend ensuite la route du Nord pour retrouver sa mère, mais faute de succès, est recruté par l’armée étrangère où il devient un tireur d’élite cruel, qui prend en photo ses victimes et qui se fait des faux spectacles dans un pseudo-anglais. Quand il est promu au poste de chef de la prison, Nihad devient Abou Tarek. Fasciné par la femme qui chante, il se garde de la tuer et la viole à répétition. À son procès, il évoque le petit nez de clown, seule chose qui lui reste de sa mère, et c’est ainsi que Nawal, suivant les procédures, apprend que son violeur est aussi le fils qu’elle a tant cherché, car elle avait laissé à ce dernier un petit nez de clown. Analyse dramaturgique Notre analyse portera sur les éléments dramaturgiques de la pièce qui appartiennent au courant de l’extrême contemporain. Nous sommes toutefois conscient qu’Incendies peut avoir des affinités avec certains autres courants comme la postmodernité ou le théâtre d’Artaud. Nous avons ici fait le choix de nous concentrer sur son appartenance à l’extrême contemporain. Pour être plus précis, notre analyse s’articulera autour de quatre caractéristiques de l’extrême contemporain se retrouvant dans la pièce de Wajdi Mouawad le retour du récit et du personnage, le refus de la catharsis, le rôle central du traitement de la langue et l’éclatement du temps et de l’espace. Retour du récit et du personnage Avec l’extrême contemporain, on assiste à un retour du personnage et du récit, lesquels avaient été délaissés au cours de la postmodernité. En ce qui concerne le personnage, cela signifie qu’il est de nouveau doté d’une épaisseur psychologique. Ainsi, chaque personnage a sa personnalité propre; le personnage n’est plus interchangeable. Dans Incendies, on différencie effectivement les personnages les uns des autres. Mouawad va même plus loin dans le développement de ses personnages principaux, puisqu’il s’intéresse à la quête des origines de Jeanne et Simon et au parcours de vie de Nawal. Pour ce qui est du retour du récit, on mentionnera simplement que la pièce rompt avec la postmodernité par le simple fait qu’elle raconte une histoire, ce qui la classe dans l’extrême contemporain. Ce qui caractérise normalement le récit de l’extrême contemporain, c’est l’absence d’une fin bien définie, l’histoire étant plutôt laissée en suspens pour que le spectateur soit libre de formuler sa propre fin. Toutefois, Incendies s’éloigne de l’extrême contemporain en offrant une clôture plutôt conventionnelle, puisque la pièce s’achève sur la fin du parcours initiatique des jumeaux et que ces derniers ont obtenu les réponses à leurs questions relativement à leur origine. Refus de la catharsis Dans le théâtre de l’extrême contemporain, qui est pourtant parfois très violent, la catharsis n’opère pas. C’est parce que la catharsis nécessite la représentation claire d’une figure du bien » et d’une figure du mal ». Dans le théâtre traditionnel, le spectateur peut facilement identifier le héros du méchant, si bien qu’il peut aisément reconnaître l’exemple à ne pas suivre, ce qui est nécessaire pour que la catharsis fonctionne. Cependant, dans le théâtre de l’extrême contemporain, il est impossible de distinguer un héros ou un méchant au sens habituel, car l’extrême contemporain porte l’idée que tout le monde est à la fois bourreau et victime. Incendies illustre bien cette idée, puisqu’elle nous présente plusieurs personnages apparemment rangés » dans le présent, mais qui ont été coupables d’atrocités par le passé. On pensera notamment à Fahim et Chamseddine. Quant à Nihad/Abou Tarek, s’il est devenu cruel, on apprend toutefois que ce sont les circonstances de la vie qu’il a mené après que Nawal ait été forcée de l’abandonner qui l’ont rendu comme il est, si bien qu’on ne peut le voir simplement comme un vilain. D’autre part, l’idée que tout le monde est victime et bourreau est bien représentée dans la pièce par la formulation du cycle de la violence à la scène 17 p. 60-64, où un médecin explique à Nawal et Sawda que depuis des années et des années, un camp commet des atrocités pour se venger des atrocités commises par l’autre camp qui se vengeait lui-même et ainsi de suite. Ici, ils sont donc tous bourreaux et victimes. Et c’est parce que tout le monde dans Incendies est bourreau et victime, que personne n’est bon » ou mauvais » au sens traditionnel du terme et que la catharsis n’opère pas dans la pièce. Rôle central du traitement de la langue La langue du théâtre de l’extrême contemporain ne se veut pas réaliste, c’est-à -dire qu’elle ne cherche pas à imiter la réalité. Il s’agit plutôt d’une langue particulièrement travaillée, qui est sculptée, poétique, théâtrale. Notamment, Incendies comporte plusieurs longues tirades et longs monologues témoignant de la primauté du texte. Une autre caractéristique relativement au travail de la langue de l’extrême contemporain est l’emploi de tous les registres langagiers et de différentes langues. Dans la pièce, Mouawad écrit tantôt en français québécois familier – qui inclut des insultes proprement québécoises – tantôt dans un français standard soutenu. La scène 2 p. 15-26 de la pièce met bien en évidence ce contraste, présentant d’abord le testament de Nawal rédigé dans un parfait français, puis la tirade de Simon, qui parle dans un français québécois populaire parsemé de jurons. De même, l’anglais et le français se côtoient dans le texte. L’exemple le plus marquant est la scène 33 intitulée Les principes d’un franc-tireur » p. 115-116, où Nihad/Abou Tarek imite un présentateur américain dans un anglais approximatif contaminé par le français. Toutefois, c’est généralement l’anglais qui vient contaminer le français, puisque le français québécois, parlé par les personnages de Jeanne et Simon, est naturellement émaillé d’anglicismes. Enfin, le travail de la langue se manifeste aussi dans Incendies d’une manière qui lui est propre à travers le personnage d’Hermile Lebel, notamment par sa déformation des expressions courantes. Dès la première page du texte, plutôt que de dire la mer à boire », il dit la mer à voir » p. 13. Ainsi, Mouawad, grâce à ce personnage, peut non seulement jouer avec la langue à loisir, mais peut également insérer une touche d’humour dans un récit autrement très grave. Éclatement de l’espace et du temps Incendies, dans la lignée de l’extrême contemporain, présente un espace éclaté, c’est-à -dire que le lecteur/spectateur ne sait pas très bien où se déroule l’action. Cet effet d’abstraction est notamment créé par une absence de nomination. Ainsi, jamais les pays ne sont nommés p. 151. Le Liban, par exemple, n’est jamais mentionné textuellement p. 153. On l’appelle plutôt “le pays natal”, “le pays”, “le pays de votre mère” », etc. De plus, la description du pays en elle-même est très abstraite, puisqu’on situe les lieux en fonction des points cardinaux. Par exemple, Nabatiyé est simplement un village sur la route allant vers le Sud. Il faut noter que l’abstraction est maintenue même si l’auteur évoque quelques noms de lieux réels comme Nabatiyé et Kfar Matra, car il le fait en sachant qu’il écrit pour un public québécois n’ayant aucune connaissance de la géographie libanaise p. 153-154. Il s’agit donc plus de clins d’œil que d’autre chose. Enfin, on remarquera qu’aucune appartenance nationale ou religieuse n’est nommée directement dans le texte. On se contente de les désigner de manière générique par les réfugiés », les miliciens », la résistance de la région de Sud » et l’Armée du Sud » p. 154, ce qui contribue à l’abstraction générale. L’espace n’est pas la seule chose qui soit éclatée dans Incendies, le temps l’est aussi. D’abord, le temps est éclaté dans le sens qu’il ne s’écoule pas de façon linéaire. Ainsi, on ignore sur combien de temps s’échelonne l’histoire et on ne sait pas combien de temps s’écoule entre les différentes scènes. De même, il faut mentionner que la chronologie globale de l’histoire ne correspond pas à celle de la guerre du Liban p. 155. De plus, Mouawad brouille encore un peu plus les repères temporels en évitant de fournir des dates précises p. 156. Le temps de la pièce est donc un temps dilaté, à la signification symbolique p. 157, tel qu’illustré par des repères temporels abstraits comme Nous sommes au début de la guerre de cent ans » p. 76. Enfin, Mouawad achève d’éclater le temps en entremêlant les époques, alternant le récit de Nawal au passé et le récit des jumeaux au présent. Allant encore plus loin, il fait parfois se rencontrer les deux époques dans une même scène. Par exemple, dans la scène 14 Frère et sœur » p. 53-57, non seulement on alterne entre Nawal/Sawda et Jeanne/Simon, mais Nawal et Sawda croisent Jeanne sur scène. Jugement général Selon nous, Incendies est l’une des meilleures pièces d’extrême contemporain des dernières années, car Wadji Mouawad parvient à tirer le maximum des procédés propres à l’extrême contemporain, notamment en ce qui concerne l’éclatement de l’espace et du temps et le travail de la langue. Ainsi, le dramaturge mélange habilement passé et présent, toujours de manière à apporter une plus grande profondeur symbolique, sans que les transitions soient abruptes. Quant à la langue, non seulement Mouawad offre un texte bien rythmé et très poétique, mais il exploite aussi pleinement le potentiel que lui offre un milieu comme le Québec, une province bilingue qui parle un français fortement influencé par l’anglais. Mouawad n’hésite donc pas à utiliser tout le matériel langagier à sa disposition pour rendre son texte efficace, combinant français standard, français québécois, anglais, langue populaire et langue soutenue selon l’agencement le plus harmonieux. Se procurer Incendies [1] Françoise Coissard, Wajdi Mouawad Incendies, Paris, Honoré Campion, collection Entre les lignes littératures Sud », 2014, p. 7. Désormais, les références à ce texte seront indiquées entre parenthèses à la suite des citations, avec la mention Coissard ». [2] Allociné, Incendies », page consultée le 12 septembre 2018. [3] Wajdi Mouawad, Incendies – Le sang des promesses 2, Montréal, Leméac/Actes Sud, coll. Babel », 2011, p. 136. Désormais, les références à ce texte seront indiquées entre parenthèses avec le numéro de page pertinent.
Aucours de la saison 2019-2020, elle met en scène Les Filles aux mains jaunes de Michel Bellier, repris au Théâtre Rive Gauche en 2021, le dernier seule en scène de Virginie Hocq, à Bruxelles et au Théâtre Tristan Bernard (2020-2021) et la pièce phénomène d’Eric Emmanuel Schmitt, Le Visiteur, à l’affiche au Théâtre Rive Gauche dès septembre 2021.
Louison et Monsieur Molière est un roman jeunesse qui a pour cadre l'époque de Molière, donc le dix-septième siècle. Il a été écrit par Marie-Christine Helgerson et fut publié en 2001. Ce livre de 125 pages est composé de huit chapitres, eux-mêmes divisés en sous-chapitres. Louison est une petite fille qui rêve de faire du théâtre à l'époque où la légende vivante incontestée en la matière s'appelle Molière. C'est Louison elle-même qui raconte sa propre histoire. Nous résumons ici l'histoire chapitre par chapitre et mettons en évidence quelques-uns de ses thèmes essentiels. Résumé du roman Chapitre 1 L'histoire s'ouvre sur Louison qui imite le singe alors que sa mère s'entend dire par le chef de sa troupe, qui n'est autre que Molière, qu'elle pourra jouer dans un ballet. Louison se présente, racontant à la première personne, et veut nous raconter comment elle est devenue actrice dans une pièce de Molière. Tout a commencé avec une lettre reçue par ses parents, et signée par le Roi lui-même. Ses parents, ce sont Jean et Jeanne Beauval, et sa mère est déjà une actrice célèbre. Elle est si célèbre que le Roi l'a invitée à venir jouer au théâtre du palais royal, dans les pièces du fameux Molière ! Alors toute la famille de Louison, avec les cuisiniers et la nourrice Frosine, déménagent ils quittent Lyon et débarquent dans la capitale. Et à Paris, tout est différent ils ont une grande maison, dans laquelle Louison a sa propre chambre. Molière vient souvent dîner chez eux. Il tousse fréquemment mais Madeleine, c'est-à -dire la sœur d'Armande, qui est la femme de Molière, s'occupe de lui avec bienveillance. Molière a écrit les plus grandes comédies du théâtre français et ses pièces sont encore représentées aujourd'hui ! source La Dépêche Chapitre 2 À Paris, Louison se promène souvent avec sa nourrice, et elles mangent plein de bonbons ou de petites tartes. Mais, bien vite, Louison se nourrit d'autre chose elle veut être une actrice, comme sa mère ! Alors, avec Frosine, elles achètent le texte de la pièce Le bourgeois gentilhomme, écrit par Molière. Elle veut apprendre les tirades par cœur. Problème comme sa mère, Louison ne sait pas lire ! Alors, comme sa mère qui demande à son père, elle demande à Frosine qu'on lui lise le texte. En bonne nourrice, Frosine souhaite voir le rêve de Louison réalisé. Elle l'inscrit donc chez les Ursulines, dans un couvent, là où elle peut apprendre à lire et à écrire. Mais attention ! Frosine met bien en garde Louison elle ne devra jamais dire qu'elle est fille d'actrice, car le théâtre est très mal vu chez les religieux. Louison se révèle être la meilleure élève des Ursulines et se moque bien d'être isolée des autres enfants. Un jour, alors qu'elle se trouve seule à répéter en silence une scène, une sœur du couvent vient la voir pour lui proposer de devenir, elle aussi, une religieuse. Encore dans sa rêverie, Louison lui répond alors qu'elle veut plutôt devenir actrice... comme ses parents ! La sœur appelle donc tout de suite la mère supérieure et, comme prévu, Louison se fait renvoyer du couvent, se faisant traiter de honte ». Mais Louison n'en a que faire elle sait lire et écrire ! Désormais, Louison peut apprendre toute seule le texte du Bourgeois gentilhomme. Un après-midi, alors que, comme à son habitude, elle assiste à une représentation de la pièce où sa mère joue, celle-ci souffre soudain d'un trou. Alors Louison n'hésite pas elle lui souffle incognito son texte et parvient à débloquer la mémoire de sa mère ! À la sortie, elle se dévoile à sa mère le souffleur, c'était elle ! Mais sa mère, à son grand regret, n'en a que faire elle lui demande plutôt en criant de ne pas traîner dans ses pattes. Chapitre 3 Alors que sa mère lui a toujours interdit d'aller dans le grenier, Louison se décide à braver les ordres et y monte. Elle est néanmoins déçu quand elle s'y trouve il n'y a là que des robes et des tableaux, dont un portrait de la famille au complet. Elle se souvient d'ailleurs du moment où ce tableau a été peint ce jour-là , sa mère ne cessait pas de lui dire qu'elle était moche, dans l'espoir de la rendre moindre horrible... Peinée par ce souvenir, convaincue qu'elle est vraiment laide, elle déchire le portrait et raconte tout à Frosine. Sa nourrice lui fait promettre de ne plus retourner là -haut. Mais Louison a encore besoin dire les choses, et elle raconte tout à son père. Sa mère entend, et la gronde une nouvelle fois... Pendant ce temps, Madeleine est morte et Molière est très malheureux c'était à ses yeux la meilleure comédienne... Jeanne Beauval le réconforte comme elle peut et cette douceur qu'elle montre étonne Louison, qui ne connait pas ce côté de la personnalité de sa mère. Elle aussi voudrait réconforter Molière ! D'ailleurs, il aime sa présence Louison lui rappelle le fils qu'il a perdu et qui aurait été du même âge qu'elle. Alors Molière promet à Louison une chose il écrit une nouvelle pièce, et il s'occupera d'elle... Chapitre 4 Louison est très motivée même si elle se sent moche, elle se sait capable d'être actrice. Elle connaît bien les textes et sait bien jouer la comédie. Alors elle continue d'apprendre toutes sortes de choses des pièces de théâtre, des chansons de monsieur Lully, ... Elle va même jusqu'à prendre le manuscrit de monsieur Molière et se cache dans le grenier pour l'apprendre. Elle en profite pour travailler sa voix, sa gestuelle... Elle sait même chanter en italien ! Néanmoins, une dispute éclate entre Lully et Molière le Roi a donné à Lully une nouvelle fonction, ce qui place désormais Molière sous ses ordres. Les frictions se finissent sur le départ de Lully. Molière veut maintenant parler à Louison. Il tousse toujours beaucoup, mais il lui propose de jouer dans la pièce qu'il est en train d'écrire. Voilà le rêve de Louison qui se réalise ! Mais quand Molière l'annonce à Jeanne Beauval, celle-ci s'énerve il est malade depuis longtemps, et il écrit une nouvelle pièce qui ne fera que le fatiguer davantage ! Jean Beauval, lui, est ravi de savoir que l'on a choisi sa fille, tout en doutant du plaisir que prendra le Roi devant une pièce mettant en scène une enfant. Molière s'en moque c'est son choix, c'est lui directeur, c'est lui qui choisit. Et que les autres obéissent ! Le Théâtre National de l'Opéra Comique de Paris est l'un de ces endroits dédiés à l'art de faire rire sur scène ! source A Nous Paris Chapitre 5 Louison trépigne en attendant que sa mère sorte de la chambre, pour pouvoir se maquiller avec son maquillage elle est remplie de fierté à l'idée d'être enfin actrice ! Elle a beaucoup travaillé son rôle, et décide de le jouer devant les cuisiniers Collin et Guillaume, mais pas devant Frosine ni son père, qui ne seraient pas objectifs. Les cuisiniers la félicitent, ils lui promettent même de venir la voir jouer. Molière lui-même la fait répéter elle doit travailler sa gestuelle, sa voix, et perdre son accent lyonnais. Elle fait bien partie de la troupe ; mais, le soir, ses parents lui interdisent de manger avec les autres acteurs. Chapitre 6 Vendredi 10 février 1673 c'est enfin le jour de la représentation ! La pièce s'appelle Le Malade Imaginaire... Tout le monde est impatient, et même Jeanne Beauval se montre douce envers sa fille. La représentation se passe sans accroc Louison a rempli son rôle à la perfection, et les spectateurs le confirment, tant ils ont pensé qu'elle était vraiment morte sur scène. Et, finalement, Louison a le droit de manger avec la troupe ! Chapitre 7 C'est le jour de la deuxième représentation. Monsieur Molière est très malade, mais qu'importe ! On doit jouer, alors on joue. La pièce commence bien mais, soudain, Molière crache un flot de sang. On continue la représentation malgré tout et on la mène à son terme. Mais dès que le rideau est tombé, Molière s'évanouit. Alors on l'emmène chez lui et c'est là qu'il s'éteint, tranquillement, mais sans prêtre ; tous ont refusé de venir pour l'un de ces acteurs vauriens. Louison est très triste, elle s'effondre dans les bras de Frosine. Elle ne peut pas non plus accepter les gestes de douceur de sa mère. Théophile Schuler, Le char de la mort, 1848 Chapitre 8 Une fois Molière mort, il est remplacé par la cousine du roi, Victoire d'Angeville, à la tête du nouveau théâtre. Elle renvoie plusieurs comédiens, dont Louison. Mais ses parents sont conservés. On apprend finalement ce qu'est devenue Louison elle se marie à 19 ans avec un homme gentil mais dont elle n'est pas amoureuse. Mariée, elle insiste pour aller au théâtre une fois par semaine. Et quand Jacques, son mari, meurt, elle vend la boutique du défunt pour reprendre la poursuite de son rêve. Elle enchaîne des petits rôles par-ci par-là et finit par décrocher le rôle d'Angélique, une personnage du Malade imaginaire. Elle y rencontre aussi Bertrand, qui joue Cléonte, l'amoureux d'Angélique, et en tombe elle-même amoureuse. L'histoire se termine lorsque Louison avoue son histoire vécue en compagnie de Molière, comment le dramaturge avait créé le personnage de Louison... pour Louison. Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !C'est partiUn roman historique Qui fut Molière ? Le titre fait directement référence à un personnage hautement célèbre Molière. De son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, il est encore aujourd'hui le plus grand dramaturge français. Avec sa troupe, L'Illustre Théâtre, il parcourut la France avant de s'installer à Paris et de devenir le protégé du Roi. C'est à ce moment que le lecteur de Louison et monsieur Molière le trouve ! Les comédies de Molière avaient un succès fou, en témoigne la renommée encore actuelle de ses titres Les Fourberies de Scapin, Le Médecin malgré lui, L’Avare, Le Bourgeois gentilhomme, Le Malade imaginaire. Il écrivit aussi des pièces plus sérieuses Dom Juan, Le Misanthrope ou Tartuffe. Tout en se nourrissant des pièces antiques c'est-à -dire la Grèce et Rome, Molière sait représenter sur scène les travers de ses contemporains des hypocrites, des médecins escrocs et charlatans, des faux savants, des avares, et toujours le valet rusé qui trompe son maître. Louison, une vraie personne Louison aurait réellement existé ! Dans Le Malade imaginaire, la pièce de Molière, il y a bien un personnage qui s'appelle Louison il s'agit de la petite-fille du personnage principal, Argan, qui est le fameux malade imaginaire ». Honoré Daumier, Le malade imaginaire, 1862 À la fin de l'édition de Flammarion, l'auteure témoigne ainsi Louison et monsieur Molière a été créé en collaboration avec mon mari qui est critique littéraire à l’université de Santa Barbara, notre ville. C’est lui qui a trouvé Louison, en faisant des recherches sur Molière. J’ai été frappée par l’histoire de cette actrice/enfant et j’ai voulu la partager avec des jeunes de maintenant. D’autres livres de moi ont inspiré des classes pour créer des pièces de théâtre. Je souhaite vivement qu’il en soit de même avec Louison. La vie d'acteur À l'époque de Molière, les acteurs ont mauvaise réputation, malgré les efforts des rois successifs pour qu'on les traite de manière plus positive. C'est notamment à cause de l'Église s'ils sont si mal vus pour la grande institution, les acteurs sont les égaux des sorciers, des magiciens et des charlatans. Ils donneraient un mauvais exemple aux croyants, en les éloignant du bon chemin. C'est pourquoi les comédiens n'ont pas le droit d'être enterrés religieusement. Pour autant, les spectateurs apprécient beaucoup les spectacles proposés et certains acteurs accèdent à la célébrité. S'il y a des acteurs qui se démarquent, ils appartiennent néanmoins toujours à une troupe, qui se produit généralement dans un même théâtre. La plus grande institution est l'hôtel de Bourgogne et, plus tard, le Palais-Royal, celle où joue la troupe de Molière la troupe du Roi ». Il y a aussi le théâtre du Marais. Certains de ces comédiens gagnent plutôt bien leur vie, même s'il y a de la précarité. Si la pièce a du succès, alors les recettes peuvent être élevées. On partage ces recettes entre tous les comédiens de la troupe, après avoir payé les différents frais ; et le chef de la troupe qui gagne un peu plus. Et quand, comme Molière, on est à la fois auteur et acteur, alors les revenus sont d'autant plus élevés ! Il y a enfin des acteurs qui perçoivent des pensions venant de ceux qui les protègent. Louis XIV étant grand amateur de théâtre, il fait de Molière le premier à recevoir une pension du Roi.
oùcet événement eut lieu : Ferme des Communes, 77700 Serris C'était quand la dernière fois ? avec Virginie Hocq, Zinedine Soualem Ferme des Communes, Serris - Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle - Fiche événement Critiques 102 critiques avec une note globale de 8/10
Une pièce pas comme les autres Ce début d’année a été chargé pour les animateurs de la pièce. Les répétitions se sont multipliées, jusqu’à la dernière semaine où elles avaient lieu tous les après-midis. C’est vraiment durant cette dernière semaine que j’ai réussi à me familiariser avec mon personnage. Avant pour moi, c’était abstrait. Une fois dans le décor et avec les costumes, ça devient réel » explique Michael Miraglia qui intègre pour la première fois la troupe du Télévie. 13 janvier, répétitions générales à Nivelles Les animateurs ont répété plusieurs fois leurs textes sous les conseils toujours avisés du metteur en scène Jean-Paul Andret. Le stress monte pour Thomas Van Hamme. C’est la première fois qu’il jouait la pièce en conditions réelles C’est dingue, on est tellement à fond qu’on ne voit pas le temps passer. Quand ça se termine, on est crevé. Mais c’est une bonne fatigue, c’est exaltant ». Jour J Après une bonne nuit de sommeil, le rendez-vous est fixé à 18h pour une dernière italienne Au théâtre, une italienne c’est une répétition sans mettre le ton, avec une voix neutre qui permet aux acteurs de mémoriser leurs textes sans se fatiguer » explique Jean-Paul Andret. Après une dernière mise au point, les comédiens se retrouvent dans les loges. Il y règne une véritable effervescence. Plusieurs personnalités de la chaîne viennent encourager leurs petits camarades. Derniers ajustements de costumes, vérification de chaque accessoire. Tout le monde y va de son commentaire amusant pour détendre l’atmosphère bouillonnante. On charrie Michael sur son costume gris qui colle parfaitement à son personnage de jeune avocat dragueur. Dernière interview avec la presse pour Jacques Van de Biggelaar. Il est presque 20h00. Levée de rideau dans 5 minutes ! Les comédiens se rassemblent et poussent un cri de guerre pour s’encourager C’est un rituel très courant au théâtre et ça fait du bien, on est soudé » dit Fanny Jandrain. C’est parti ! Michael Miraglia entre en scène dans le rôle de Frédéric sous les applaudissements du public très heureux de le découvrir. Dans les coulisses, on guette les rires et les applaudissements des spectateurs. Ils ont tous le trac mais ils ont surtout hâte de monter sur scène pour la première fois. Michael, surexcité, raconte à Fanny Jandrain C’est dingue ce qui m’arrive, si on m’avait dit que je ferais ça il y a un an, je ne l’aurais jamais cru, et en plus j’adore ça. Tu avais raison, c’est génial comme sensation ». Enthousiaste, Fanny revient dans les coulisses après son premier passage C’est fait les gars, on y est. Je suis trop contente » Pendant l’entracte, Jean Paul Andret revient en loge En un mot les amis, c’est tout simplement, GENIAL » Il félicite les acteurs et leur explique qu’ils ont trouvé le bon rythme Continuez comme ça ! ». Thomas Van Hamme est impressionné par la performance de Luc Gilson Tu es à fond dans ton rôle, du coup c’est encore plus facile pour moi de jouer, je me laisse emporter ». Il faut dire que le rôle interprété par Luc Gilson est extrêmement physique, le rôle principal de la pièce dans lequel il excelle particulièrement. Au final, le public ravi a récompensé les acteurs d’un tonnerre d’applaudissements… de quoi commencer cette tournée sur une note positive !
Présentation La pièce est créée en 1958 à Broadway (New York), dans une mise en scène d’ Arthur Penn, avec Henry Fonda et Anne Bancroft. Le succès est immédiat. À Paris, elle est créée en 1959 au Théâtre des Ambassadeurs dans une mise en scène de Luchino Visconti, avec Jean Marais et Annie Girardot remplacée en tournée par
Portrait de la reine Marie-Antoinette par Elisabeth Vigée-Lebrun château du musée de Compiègne © Leemage/Corbis via Getty Images 15/03/2020 à 2230, Mis à jour le 16/03/2020 à 0118 La reine Marie-Antoinette aimait se produire dans des pièces de théâtre. Mais pas question de jouer les reines, duchesses ou autres comtesses. Déjà enfant, l’archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche aimait interpréter des rôles de théâtre avec ses frères et sœurs. Une fois devenue reine de France, la jeune femme renoue avec ce passe-temps. D’abord dans des installations provisoires, tant dans la galerie du Grand Trianon que dans son orangerie, puis dans le véritable théâtre qu’elle fait édifier dans son domaine versaillais par l’architecte Richard Mique. Théâtre qui est inauguré le 1er juin relire Quand Marie-Antoinette faisait scandale avec ses "garde-malades" La suite après cette publicité Mais l’épouse de Louis XVI , qui s’y produit avec sa troupe dite des seigneurs», constituée de membres de la famille royale et de ses intimes, ne joue pas les reines, duchesses ou autres comtesses. Bien au contraire. Elle raffole des rôles de soubrettes ou de paysannes naïves et rusées, simples et coquettes, et montre une vraie prédilection pour ces personnages qui lui parlent de ce qu’elle ne sera jamais», raconte Elisabeth Reynaud dans son livre Marie-Antoinette l’indomptée», récemment paru aux éditions l’Archipel*. La romancière et scénariste précise en outre que la femme du souverain ne se métamorphose pas seulement en comédienne. Elle fait office de décorateur voire même de machiniste, ne laissant à personne le soin de veiller aux détails. La suite après cette publicité Marie-Antoinette joua Rosine dans Le Barbier de Séville»C’est dans le rôle de Rosine du Barbier de Séville» que Marie-Antoinette montera pour la dernière fois sur les planches de son théâtre de Trianon en 1785, tandis que son beau-frère le comte d’Artois le futur roi Charles X incarne celui de Figaro. Un choix de pièce controversé puisque son auteur Beaumarchais critique de front l’autorité royale dans Le Mariage de Figaro» qui lui fait suite. Lequel Beaumarchais est dans le public, invité par la reine. Mais quelqu’un d’autre assiste aussi à la représentation, comme le rapporte Elisabeth Reynaud. On dit que, lorsque la reine entra en scène au deuxième acte, un violent coup de sifflet partit du fond d’une baignoire de face. Un officier de garde se précipita pour arrêter l’insolent, mais dans la loge se trouvait un homme en cape noire, un chapeau rabattu sur les yeux. C’était le roi.»A relire aussi Dans son Hameau à Versailles, jamais Marie-Antoinette n’a joué à la fermière La suite après cette publicité La suite après cette publicité * Elisabeth Reynaud, Marie-Antoinette l’indomptée» , éditions l’Archipel, février 2020, 456 pages avec un cahier photo de 8 pages. En vente en libraire au tarif de 22 euros. Contenus sponsorisés
Voirplus d'idées sur le thème théâtre, affiche de théâtre, affiche theatre. Confidentialité . Pinterest. Aujourd'hui. Explorer. Lorsque les résultats de saisie automatique sont disponibles, utilisez les flèches Haut et Bas pour vous déplacer et la touche Entrée pour sélectionner. Pour les utilisateurs d'un appareil tactile, explorez en appuyant ou en balayant. Se connecter. S
L’année 2021 démarre aussi tristement que celle de 2020 s’est terminée, avec son flot de mauvaises nouvelles. Aujourd’hui, 19 janvier, Catherine Rich, nous a quitté à l’âge de 88 ans rejoignant au paradis des artistes son époux adoré, Claude Rich, décédé en 2017. Son adorable sourire, son élégance naturelle nous manque déjà . La première image qui surgit, lorsque je pense à elle, est sa délicatesse. Petite brindille aux cheveux roux, elle regardait la vie de ses beaux yeux bleus, un doux sourire accroché à ses lèvres fines. Elle avait une voix douce et mélodieuse. C’était toujours surprenant quand on croisait le couple Rich, se tenant toujours bras dessus dessous, de voir la ressemblance physique qui existait entre eux deux et cette marque de famille qu’est une certaine joie de vivre, une belle prestance, une tendre et simple affabilité. Il suffisait que leur fille Delphine apparaisse derrière eux, pour voir le résultat, tant elle ressemble à ses parents. Une princesse de télévision La première fois que j’ai vu Catherine Rich, c’était à la télévision en 1972, dans ce chef-d’œuvre, Les Rois Maudits, où elle incarnait la frêle Jeanne de Bourgogne. Puis, il y eut les années Maguy Rosy Varte, de 1985 à 1987, où elle incarnait Hélène, la femme de Pierre Henri Garcin, meilleurs amis de Georges Jean-Marc Thibaut. Elle y excellait dans ce registre comique avec cette élégance qui la caractérisait. Une belle carrière au théâtre Si la télévision et le cinéma faisaient appel à elle de temps en temps, c’est vraiment au théâtre qu’elle exerçait son talent. On ne peut oublier sa prestation remarquable dans les 24 heures de la vie d’une femme de Stefan Zweig, mis en scène par Marion Bierry, en 1990 au Poche Montparnasse, dirigé alors par ses amis Etienne Bierry et Renée Delmas. Ce spectacle fut son grand succès, qu’elle repris toujours avec autant de bonheur en 2008 et 2009 au Petit Montparnasse. Ses apparitions sur scène était toujours parfaite. Elle savait nous faire passer du rire aux larmes avec l’aisance des grandes actrices. Une dame du Jeudi Mon dernier souvenir d’elle sur scène date de 2010, au Théâtre de l’Oeuvre, dans la pièce de Loleh Bellon, Les dames du Jeudi, dans l’excellente mise en scène de Christophe Lidon. Avec Annick Blancheteau et Marina Vlady, elles formaient un trio de vieilles copines qui nous racontaient leurs souvenirs dans un tourbillon d’émotion. Elle y était merveilleuse. Se cachant derrière une certaine timidité, je me souviens alors de sa gêne lorsque je lui avait dit toute mon admiration et ce sourire si beau, si doux. Aujourd’hui, je pense à sa famille, à ses filles Delphine et Nathalie, à ses amis et à nous, simples spectateurs, à qui elle va manquer. Marie-Céline Nivière Crédit photos © DR, © CTP, © Bruno Perroud
Lescomédiens Virginie Hocq et Zinedine Soualem pour leur pièce de théâtre C’était quand la dernière fois. Dans cette comédie pleine de
Il était réputé pour ses pièces provocantes affichant toujours complet. A Moscou, le Centre Gogol, théâtre transformé en nid de liberté par l'artiste aujourd'hui exilé Kirill Serebrennikov, a joué jeudi soir son dernier spectacle "Je ne fais pas la guerre."Des mots qui résonnent, dans le contexte de l'assaut russe en cours depuis plus de quatre mois contre l'Ukraine et qui a entraîné en Russie un nouveau tour de vis contre ceux qui ne pensent pas comme le salle est pleine, l'émotion forte, les applaudissements s'enchaînent. Sur scène, les acteurs interprètent des textes du poète et ancien soldat Iouri Levitanski 1922-1996, très apprécié de l' titre est tiré d'un vers emblématique "J'ai presque tout oublié, je veux tout oublier. Je ne fais pas la guerre, la guerre se fait en moi". Avant la représentation, des spectateurs ont déposé quelques roses devant le théâtre aux murs blancs, comme à des funérailles. "Ils ferment tout, ils bloquent tout", déplore Daria Kojevnikova, une enseignante de 36 ans. Elle marque une pause, puis un étrange sourire traverse son visage couvert de taches de rousseur "On sera bientôt tous enchaînés." Le directeur artistique du centre Gogol Alexeï Agranovitch G, qui avait remplacé en février 2021 son directeur historique Kirill Serebrennikov, éjecté de son poste par le pouvoir, après la dernière représentation, le 30 juin 2022, de ce théâtre fermé par les autorités / AFP Alors qu'un nouveau rideau de fer s'est abattu entre la Russie et l'Europe, le pouvoir russe accélère sa répression contre toute critique de l'offensive en Ukraine. A coup de fermetures d'organisations, d'amendes et de peines de maintenant au tour du Centre mairie de Moscou a annoncé que le théâtre, une scène municipale, allait changer de direction à la rentrée et retrouver son nom d'antan - Théâtre dramatique Nikolaï Gogol - celui d'avant l'ère Serebrennikov, quand on y jouait des pièces bien plus autre théâtre moscovite réputé, le Sovremennik, va aussi changer de direction. - "Symbole de liberté" -Entre 2012 et 2021, Kirill Serebrennikov a été le directeur artistique du Centre Gogol et en fait un pilier de la vie culturelle russe. On y montait des pièces endiablées mêlant performance, critique sociale, sexualité. On y invitait des artistes étrangers."C'est un endroit où ils avaient réussi à mêler la modernité, la mode et l'art. Un endroit qui montrait aux jeunes que c'est cool de faire de l'art", témoigne Alia Talibova, une Moscovite de 39 ans venue au dernier la dernière représentation, le 30 juin 2022 à Moscou, du Centre Gogol, théâtre connu pour son indépendance et fermé par les autorités, une spectatrice se fait prendre en photo tenant une pancarte disant "Je ne fais pas la guerre", ce qui est également le titre de la pièce jouée ce dernier soir / AFP En février 2021, Serebrennikov avait été éjecté de son poste, quelques mois après avoir été condamné dans une affaire de détournements de fonds dénoncée comme une punition du pouvoir. L'un de ses collaborateurs, Alexeï Agranovitch, avait pris le relais, avant d'être lui-aussi remercié cette semaine."C'est injuste, ça fait très mal et ça ne devrait pas arriver, surtout au XXIe siècle quand on prétend avoir un pays et une société civilisés", affirme à l'AFP Ilia Vinogorski, un acteur de 22 ans présent jeudi au Centre Gogol."Serebrennikov, c'est un symbole de liberté", abonde Liza Maximova, une étudiante de 19 ans. "C'est avoir le choix de parler de ce qu'on veut, de parler de l'être humain, de ce qui est important pour nous."Après le spectacle, des spectateurs boivent dans la pénombre un dernier verre dans le café du Centre Gogol. D'autres se prennent en photo en tenant un panneau où est écrit "Je ne fais pas la guerre."Opposé au conflit en Ukraine, Kirill Serebrennikov a quitté la Russie fin mars et vit désormais en exil en Allemagne. Cruel contraste, il met en scène en juillet le spectacle d'honneur du festival d'Avignon, dans le sud de la France, le plus grand festival de théâtre au monde. Dès l'annonce du remaniement du Centre Gogol, il a dénoncé "le meurtre" de son projet artistique. Puis il a pris la parole pendant la dernière représentation du Centre Gogol, par visioconférence, depuis la Cour d'honneur du Palais des Papes à Avignon. "Nous sommes des gens pas du tout agréables pour le pouvoir", a-t-il lancé à son public. "Mais on va vivre longtemps et j'espère qu'on verra, un jour ou l'autre, la fin de la guerre et le début d'une belle Russie tournée vers l'avenir."video-bur/ia
SachaGuitry, 1923, La dernière représentation d'une pièce « À minuit le rideau s’est fermé pour la dernière fois » « La Dernière représentation d'une pièce. J'ai assisté ce soir à la mort d'une chose que j'avais conçue, créée, que j'ai fait vivre pendant six mois et qui me l'a rendu largement. C'est fini. À minuit le rideau
Situation Cette scène est la dernière de la pièce, tous les personnages s’y trouvent. Dans la scène précédente, Carle annonce la mort imminente de Scapin, un marteau… lui a brisé l’os » c’est un hommage à Cyrano de Bergerac, mort de cette façon, et à qui Molière doit la fameuse réplique que diable allait-il faire dans cette galère » et dit que Scapin, avant de mourir, veut parler à Géronte et à Argante. Cette scène correspond à une attente attente d’un nouveau tour de Scapin, qui avait dit Laisse-moi faire, je trouverai moyen d’apaiser leur courroux » III, 8 Intérêt C’est la dernière scène, donc il faut la justifier comme telle c’est-à -dire montrer comment elle poursuit le propos initial les fourberies de Scapin, précisément tout en y mettant un terme. Or, ce que nous constatons ici, c’est que nous sommes devant une nouvelle comédie » de Scapin et que la scène s’ouvre sur une autre scène dans laquelle Scapin et Géronte sont les acteurs, et le reste des personnages, des spectateurs. Tout cela assaisonné d’un comique de situation et d’un comique verbal qui amène en définitive au triomphe de Scapin cf. l’usage à la fin de la pièce de le porter en triomphe. Mouvement La scène est bâtie sur un schéma ternaire une demande de pardon, une discussion avec une coda » une fausse fin suivie d’une reprise et enfin un accord général comme doivent finir toutes les comédies. Premier mouvement L’entrée de Scapin est une véritable mise en scène qu’il faudrait souligner. La didascalie deux hommes qui portent Scapin, la tête entourée de linges invite à une entrée très remarquée qui déjà fait naître ce comique visuel du déguisement. Scapin joue ici son dernier rôle le personnage d’un mourant, qui va bientôt disparaître. Et de fait, son existence s’arrêtera, comme celle des autres personnages, à la fin de la scène Qu’on me porte au bout de la table en attendant que je meure », qui est en même temps qu’une plaisanterie de Scapin sur le personnage qu’il vient de jouer, un clin d’œil de Molière sur son personnage qui va disparaître au baisser de rideau. Une tirade entrecoupée d’exclamations, censées reproduire la douleur, non sans mépriser le style oratoire de la supplique remplie d’humilité Avant que de rendre mon dernier soupir… je vous conjure de tout mon cœur… ». Il s’agit d’émouvoir pour obtenir le pardon. Deuxième mouvement Les deux interlocuteurs les deux pères, dindons de la farce » ne réagissent pas de la même façon Argante qui n’avait pas été battu pardonne. Quant à Géronte faut-il voir un silence réprobateur quand il laisse parler Argante et Scapin sans intervenir ?, il en a gros … sur le dos. Donc va s’instaurer un dialogue qui repose sur un double comique un comique de situation et un comique verbal un vieillard, battu, ne veut pas quon le sache, par crainte du ridicule. Ici Molière a exploité au maximum le thème farcesque du vieillard battu on a assisté une première fois à la scène quand il recevait ces coups de bâton, puis on a entendu le récit de la scène de la bouche de Zerbinette, et enfin on entend le rappel de la scène par Scapin, qui fait à chaque réplique revient sur les fameux coups de bâton, et la scène débouche alors sur un comique verbal qui développe une situation dont le mécanisme est l’inversion des rôles ce n’est pas Scapin qui demande grâce, mais c’est Géronte qui le supplie de se taire, et l’humilité et les remords - feints de Scapin sont une torture supplémentaire infligée à Géronte qui, devant le chantage de Scapin, demandera grâce. Dans ce sens, la scène est bien en continuité avec le reste de la pièce se moquer des vieux barbons. Notons que cette comédie » de Scapin doit absolument se faire en présence de tous les autres personnages, qui conditionnent l’attitude de Géronte ; ainsi se justifie que dans une scène qui réunit tut le monde, seuls parlent sauf les deux répliques d’Argante deux personnages ce qu’ils se disent est dit pour être entendu par les autres, et justifie d’ailleurs le principe même du théâtre où tout dialogue a toujours une double destination l’une s’adresse à l’interlocuteur, et l’autre au public. Le comique du dialogue est simple l’un cherche à parler des coups de bâton, et l’autre cherche à le faire taire, mais c’est le caractère répétitif du procédé qui crée le comique, et ces coups de bâton que Géronte voulait tenir secrets réapparaissent à cinq reprises dans le dialogue. Et une série d’implicites vient alors étoffer le sens premier du dialogue en apparence Scapin dit pardonnez-moi, mais en réalité... si vous ne me pardonnez pas, je vais tout dire ! », quant à Géronte, en apparence, il dit je te pardonne », mais en réalité c’est pour que Scapin se taise et par e qu’il sait qu’il va par sa mort se taire définitivement. C’est ce qui explique du reste la réplique sur laquelle on reviendra je te pardonne à la charge que tu mourras » et qui dévoile naïvement l’arrière-pensée de Géronte je te pardonne parce que je sais que si tu meurs tu ne pourras pas parler. C’est Scapin qui, bien que constamment interrompu, mène le jeu ses répliques sont plus longues, et s’il reprend à cinq reprises l’allusion aux coups de bâton, dont une fois en tête de phrase, en position de sujet, donc le plus visible ! il l’associe à chaque fois à des remords hyperboliques le plus offensé par… témérité bien grande que… douleur inconcevable… ». Et précisément le comique repose sur la volonté qu’a Géronte d’empêcher Scapin de nommer le destinataire des coups de bâton, donc de dissocier le je » du vous » objet de son action. Géronte est de plus en plus irrité cf. les répétitions tais-toi… tais-toi, te dis-je… jusqu’à la réplique Ne parlons plus de rien, je te pardonne tout », qu’attendait Scapin. Ce que Géronte ne voit pas, c’est que, encore une fois, Scapin se joue de lui cet excès de scrupules est en même temps une astuce pour être pardonné mais aussi un ultime coup de bâton, symbolique, cette fois, à Géronte. D’où la surprise, pour Géronte, d’entendre Scapin s’exclamer Ah ! monsieur, je me sens tout soulagé depuis cette parole ; » qu’il faut entendre dans les deux sens celui qu’entend Géronte, soulagé » des remords qu’il avait pour l’avoir frappé, celui qu’il comprend un peu tard soulagé = je vais mieux ! je ne meurs pas ! » et la bêtise de Géronte donne un nouveau départ à la scène car ses deux répliques je te pardonne à charge que tu mourras » et je me dédis de ma parole si tu en réchappes », qui disent une même incongruité sur des modes opposés je te pardonne / je me dédis montrent la naïveté mesquine du personnage et la réelle cause de son pardon. Donc on entend de nouveaux gémissements comique de répétition mécanique Scapin gémit et feint de mourir pour obtenir le pardon et la scène se répèterait infiniment si Argante n’y mettait un terme. Accord final Argante effectivement propose un pardon sans condition » pour Géronte, le pardon dépendait de la condition » qu’il avait formulée si tu en réchappes », et tout à nouveau rentre dans l’ordre, au milieu de la joie. Le Allons » conclusif signale que tous vont se retrouver autour d’une table. Conclusion Cette scène est donc une scène de dénouement, puisque on pardonne tout à Scapin à l’inverse des autres scènes mais elle est aussi la dernière comédie que donne Scapin, qui trouve le moyen et la ruse non seulement de se faire pardonner mais de rosser de coups de bâton, cette fois purement verbaux, ce pauvre Géronte. Donc il se fait pardonner parce qu’il joue encore un tour ce n’est pas qu’il renonce à ses ruses, mais c’est au contraire parce qu’il reste fidèle à lui-même. En ce sens cette scène s’inscrit bien dans le fil de l’œuvre jusqu’au bout, Scapin aura été le metteur en scène de ses capacités de comédien.
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c était quand la dernière fois pièce de théâtre