évidencele caractère total de la guerre. Il s’agira aussi de travailler sur la notion de « guerre » à travers et exemple, ’est-à-dire de montrer e qu’est la guerre de tranchées et de mettre en évidence son caractère violent en temps et en nombre de morts. Deux métiers ont souvent eu un destin partagé les soldats et les prostituées. Ce fut particulièrement le cas lors de la Grande Guerre. Afin d'enrayer les maladies, l'armée française a même dû contrôler et organiser la prostitution. "On gagnait tout ce qu'on voulait dans les lupanars de la zone et des camps. Là, c'était la bousculade, un dur, dangereux et écœurant business cinquante, soixante, jusqu'à cent hommes de toutes les couleurs, de toutes les races, à faire par jour, sous la menace continuelle des avions, des bombardements." Dans ses mémoires "Souvenirs d'un médecin de la préfecture de police et des prisons de Paris 14-18", le docteur Léon Bizard raconte sans détour le quotidien sordide des prostituées durant la Première Guerre que les combats font rage depuis août 1914, cette activité est des plus florissantes. Les soldats, éloignés de leur famille et plongés dans l'enfer de la guerre, sont en manque de compagnie féminine. "On peut mourir à tout instant, d'une seconde à l'autre. Quand la possibilité existe de répondre à son désir, il n'y a aucune retenue", raconte à France 24 le lieutenant-colonel Christian Benoit, auteur d'un ouvrage sur l'armée et la prostitution intitulé "Le soldat et la putain". Contenir les maladiesDepuis des siècles, les militaires et les prostituées partagent la même histoire. Pour Christian Benoit, il s'agit même d'un couple indissociable "Cela s'explique par le fait que les armées sont des groupements d'hommes jeunes et célibataires qui ont besoin de temps en temps de rencontrer une femme, pas toujours pour coucher avec elle d'ailleurs, mais pour avoir aussi une présence. Cette masse d'hommes constitue une clientèle pour la prostitution. Les proxénètes arrivent tout de suite là où il y a des soldats."Dès le début du XIXe siècle, l'armée se rend compte de l'ampleur du phénomène et surtout du problème des maladies vénériennes transmises lors de ces rapports sexuels. Alors qu'aucun traitement n'existe encore pour soigner la syphilis ou le chancre mou, la Grande muette décide de prendre des mesures. "Pour exercer, les prostituées doivent être inscrites auprès des autorités, soit dans les mairies en province ou à la préfecture de police à Paris. Elles doivent passer des contrôles sanitaires", détaille Christian Benoit. Malgré ces efforts, les maladies continuent de se propager en raison du grand nombre de femmes qui exercent dans la début de la Première Guerre mondiale, ces professionnelles n'ont pas bonne publicité. Alors qu'une vague de moralisme s'abat sur une France qui part en guerre, elles sont accusées de tous les maux "Cela a été vrai à toutes les époques. On l'a vu en 1870 ou en 1944. On s'en prend à elles. On les traite d'espionnes parce qu'elles rencontrent tout le monde. On cherche à les éloigner de l'armée, mais cela ne marche pas."Les prostituées qui ont été envoyées loin du front ne tardent en effet pas à revenir. Elles savent que la clientèle des soldats les attend. "Elles arrivent très près de la zone de l'avant, qui est sous l'autorité militaire. Il y a aussi des villages non loin des combats où il reste encore de la population. Une partie des habitantes se livre elle-même à la prostitution pour diverses raisons. On fait aussi venir des prostituées. Ce sont des scènes assez apocalyptiques, de vraies maisons d'abattage", décrit l'auteur de "Le Soldat et la putain".Des bordels militaires de campagneTrès vite, les médecins militaires font part de leurs inquiétudes quant à la propagation des maladies "Au moins 20 a 30 % des hommes ont attrapé la syphilis durant la guerre. C'est vrai pour les soldats, mais aussi dans la population civile." Au cours de l'été 1915, l'armée prend ainsi des premières mesures pour tenter d'enrayer ce fléau. Elle met en place des dispensaires "Les médecins en profitent pour interroger les hommes pour savoir qui les a contaminés de façon à rechercher la femme en question et essayer elle aussi de la soigner. Mais on découvre qu'ils sont souvent incapables de s'en souvenir. Ils sont tellement aveuglés par leur désir et les rapports sont tellement rapides qu’ils ne savent rien."Durant le dernier semestre du conflit en 1918, l'état-major français franchit même un nouveau palier en important le concept des "bordels militaires de campagne" BMC déjà utilisés par l'Armée d'Afrique depuis la conquête de l'Algérie. Après avoir trouvé des locaux, ou même fait construire certains, l'armée sous-traite la gestion de ces établissements auprès de proxénètes. "On ne peut pas généraliser, mais il y en a eu dans certains coins, en particulier auprès des camps d'instruction souvent installés à la campagne dans des zones où il n'y avait pas de réglementation de la prostitution ou de contrôles médicaux."Dans les rangs des autres belligérants de la Grande Guerre, le problème est aussi présent, mais les méthodes diffèrent. L'armée américaine interdit tout simplement à ses hommes la fréquentation des maisons closes "Ils préfèrent contrôler leurs soldats avec le système suivant tout homme qui a un rapport sexuel doit se présenter dans les trois heures qui suivent dans une station de prophylaxie où des soins lui sont donnés. S'ils sont malades sans avoir suivi la procédure, on leur prend la moitié de leur solde." Mais ce moyen de pression n'est pas toujours suffisant. À Saint-Nazaire notamment, où les Américains débarquent en France, ils vont largement contribuer à la propagation de la syphilis dans la ville en fréquentant des prostituées clandestines. Quand aux autorités britanniques, elles ne font rien en vertu de l'Habeas corpus, la loi anglaise garantissant la liberté individuelle "Aucun contrôle n'est possible. La seule mesure qu'ils prennent, c'est de s'aligner sur les Américains au printemps 1918 en interdisant l'accès aux maisons closes."Une pratique pas si lointaineÀ la fin de la Grande Guerre, cette activité lucrative connaît finalement un ralentissement avec la démobilisation des poilus et le départ des troupes étrangères. Mais le XXe siècle va encore donner au couple "soldat-prostituée" de nombreuses occasions de se retrouver. "Durant la Seconde Guerre mondiale, des unités venues d'Afrique du Nord étaient accompagnées de BMC. Ces femmes les ont suivies jusqu'en Allemagne. Pendant la Guerre d'Indochine, la prostitution a continué avec les femmes du pays", explique Christian Benoit. "Après la Guerre d'Algérie, la légion étrangère a même ramené en France avec elle le système des BMC. Jusqu'en 1978, il y en avait encore dans quatre garnisons à Corte, à Bonifacio, à Calvi et à Orange."Malgré la loi Marthe Richard, qui interdit les maisons closes depuis 1946, ces établissements continuent d'exister "C'était hors-la-loi bien sûr, mais c'était le système de la sous-traitance. L'armée se mettait en rapport avec un proxénète qui fournissait les filles. C'est toute l'ambiguïté de ce système." Une pratique qui a perduré pendant encore de nombreuses années. Le tout dernier BMC de l'armée en territoire français a fermé ses portes en 1995, à Kourou, en Guyane "Un proxénète local avait porté plainte pour concurrence déloyale." Wikimedia Cefilm est une vraie super-production, mais il faut noter que la Première Guerre Mondiale ne concerne pas une bonne moitié de film. Ce film montre une vision très anti-allemande du conflit. 7.7 La Grande Parade (1925) The Big Parade 2 h 31 min. Sortie : 2 décembre 1926 (France). Drame, Romance, Muet 13 octobre 2020 2 13 /10 /octobre /2020 1237 La filmographie sur la première guerre mondiale se concentre encore sur quelques batailles, souvent en France, mais a le mérite d'éclairer certains aspects non européens, notamment aux Moyen-Orient et autour du rôle de la Turquie. Ainsi la bataille des Dardanelles, ou la bataille de Gallipoli concentre-t-elle l'attention de cinéastes, le nationalisme de l'Australie et de la Turquie valent bien celui de la France ou de l'Allemagne, avec, de plus, une intensité accrue par la jeunesse de l'accession à l'indépendance ou à l'autonomie... Ils montrent le même acharnement des états-majors à défendre une conception désuète de la guerre face aux changements technologiques, notamment du côté des Alliés. Rappelons ici seulement que la campagne des Dardanelles qui opposa l'Empire Ottoman aux troupes britanniques et françaises dans la péninsule de Gallipoli dans l'actuelle Turquie se déroule du 18 mars 1915 débarquement des troupes alliées le 25 avril après une tentative de contrôler les Détroits au 9 janvier 1916 fin du repli allié après une défaite sanglante. - Gallipoli la bataille des Dardanelles titre original Gelibolu, documentaire turc diffusé en 2005, de Tolga OMEK distribution Too Cool Production & Distribution, avec la participation de Zafer ERGIN, Demetri GORITSAS et Jeremy IRONS, retrace en toute objectivité la bataille des Dardanelles, le deuxième plus grand débarquement de l'histoire mondiale, grâce à des lettres, photographies et documents alors inédits. Le film relate les conséquences de cette bataille sur l'histoire mondiale, les souffrances, les émotions éprouvées par les soldats des différentes nationalités qui ont combattu. Les dix caractères marquants du film ont été inspirés à partir de documents originaux, lettres et journaux intimes écrits par des soldats au cours de cette bataille; deux Anglais, trois Néo-Zélandais, trois Australiens et deux Turcs. Côté documentaire toujours, on peut se référer au DVD de la série Encyclopédie de la grande guerre, de CB-NEW, avec les commentaires de Pierre MIQUEL, La guerre dans les Balkans, au chapitre 1 . Les Dardanelles. Mais c'est peut-être moins bien mis en perspective côté turc, étant plutôt dans le compte-rendu des difficultés des alliés dans les Balkans, lesquels se trouvèrent surpris ils croyaient y trouver un point faible et défaits... Côté films - Gallipoli, la bataille des Dardanelles, diffusé en 2013, film turc de Kemal UZUN, Serdar AKAR et Ahmet KARAMAN, avec Gürkan UYGUN, Berrak TUZUMATAC, Mahir GUNSIRAY, relate l'histoire en 1915 de deux frères qui se retrouvent en plaine bataille, l'un des événements les plus sanglants de la Première Guerre mondiale. Pourront-ils y survivre et ne pas se retrouver séparés l'une de l'autre sont les deux question à suspens du film... - Gallipoli, film sorti en 1981, réalisé par Peter WEIR, avec Mel GIBSON, En 110 minutes, le film raconte l'histoire de deux amis australiens qui s'engagent en mai 1915 par bravade patriotique pour aller combattre. Ils se retrouvent à Gallipoli où ils découvrent les horreurs de la guerre au cours de la bataille. Notamment, ils doivent composer avec un commandement borné et incompétent qui les envoie sciemment à la mort. C'est-à-dire que les autorités militaires n'avaient pas compris que la vaillance des fantassins ne pouvaient pas grand chose contre les nids de mitrailleuses et les envoyaient s'élancer des tranchées en musique et fanfare, tout comme leurs homologues du large front de l'Ouest en France. - Parmi les premiers films qui racontent la bataille des Dardanelles, citons le métrage britannique Tell England, de 1931, réalisé par Anthony ASQUITH et Geoffrey BARKAS. Il relate l'engagement de deux jeunes hommes lors de la première guerre mondiale, et notamment leur participation à la cette bataille. Le film en noir et blanc d'une durée de 80 minutes, avec entre autres acteurs Carl HARBORD et Tony BRUCE, fut critiqué à sa sortie pour son apparente glorification de la guerre, malgré les dénégations de ses auteurs. Anthony ASQUITH, dont le père était premier ministre au moment de la bataille, s'en défend en voulant montrer la réalité du vécu des soldats, bien plus efficace dans la propagande anti-guerre que de les voir comme des brutes saoules. A voir surtout pour la vision de la guerre 14-18, bien plus contrastée qu'on veut bien l'écrire, dans les années 1930... FILMUS Complété le 24 octobre 2020 Published by GIL - dans FILMS UTILES
Cest un classique ! Quand on parle films sur la Seconde Guerre Mondiale, on se doit de penser à celui là. Énorme projet avec un tournage sur 10 mois, un budget d'environ 10 millions de dollars
Année de centenaire du début du premier grand conflit planétaire du XXe siècle, voici une liste avec description des films réalisés sur cette de 78 filmscréee il y a presque 8 ans modifiée il y a presque 8 ansUne page de gloire 19151 h. Sortie 1915 France. Guerre, Dramefilm de Léonce PerretAnnotation Le tout premier film réalisé sur le conflit dès 1915 par Léonce Perret. Film français produit par Gaumont, du monde 1918Hearts of the World1 h 57 min. Sortie 12 mars 1918 États-Unis. Drame, Guerrefilm de David Wark Griffith avec Lillian Gish, Robert Harron, Dorothy GishAnnotation Ce film devait être un documentaire sur les combats, mais l'entrée en guerre des Etats-Unis a changé la donne et Griffith s'est lancé dans un film de fiction se passant en France alors que les Allemands contrôlent des villages français. Le protagoniste américain va donc aider son amoureuse française contre les cruels soldat 1918Shoulder Arms45 min. Sortie 20 avril 1919 France. Comédie, Guerre, Muetfilm de Charlie Chaplin avec Edna Purviance, Charlie Chaplin, Syd ChaplinAnnotation Charlot Soldat est une comédie classique pour Charlie Chaplin, avec un message humaniste et pacifiste qui 19192 h 45 min. Sortie 25 avril 1919. Drame, Muetfilm de Abel Gance avec Mme Decori, Romuald Joube, Severin MarsAnnotation Moins d'un an après la fin de la guerre, J'Accuse est un film pacifiste qui critique l'horreur de la Quatre Cavaliers de l'Apocalypse 1921The Four Horsemen of the Apocalypse2 h 36 min. Sortie 1921 France. Muet, Dramefilm de Rex Ingram avec Rudolph Valentino, Alice Terry, Virginia WarwickAnnotation Ce film est une vraie super-production, mais il faut noter que la Première Guerre Mondiale ne concerne pas une bonne moitié de film. Ce film montre une vision très anti-allemande du Grande Parade 1925The Big Parade2 h 31 min. Sortie 3 décembre 1926 France. Drame, Romance, Muetfilm de King Vidor avec John Gilbert, Renée Adorée, Hobart BosworthAnnotation Un jeune américain qui s'engage à la guerre et tombe amoureux d'une fermière. Le film est inspiré de l'autobiographie de Laurence Stallings, Ailes 1927Wings2 h 24 min. Sortie 23 novembre 1928 France. Muet, Drame, Romancefilm de William A. Wellman avec Clara Bow, Charles 'Buddy' Rogers, Richard ArlenAnnotation Le film raconte la bataille de Saint Mihiel, bataille avec une importante participation américaine. Il est le premier film de l'histoire à avoir reçu l'Oscar du meilleur service de la gloire 1926What Price Glory?2 h. Sortie 23 novembre 1926 États-Unis. Guerre, Comédie dramatiquefilm de Raoul Walsh avec Edmund Lowe, Victor McLaglen, Dolores del RíoAnnotation Le film raconte un triangle amoureux entre deux soldats américains et une jeune fille française durant la Fin de Saint-Pétersbourg 1927Koniets Santk-Petersbourga1 h 40 min. Sortie 13 décembre 1927 Union Soviétique. Drame, Muet, Guerrefilm de Vsevolod Poudovkine avec Vsevolod Poudovkine, Vladimir Fogel, Vera BaranovskaiaAnnotation Un film soviétique où un ouvrier se joint peu à peu aux mouvements sociaux dans une histoire de vie par lequel il ira au film du poilu1 h 30 min. Comédie dramatiquefilm de Henri Desfontaines avec Daniel Mendaille, Roby Richard, Ninon GillesAnnotation Ce docu-fiction pacifiste filme de très nombreux aspects de la visions d'histoire 19282 h 31 min. Sortie 8 novembre 1928. Historique, Guerre, Muetfilm de Léon Poirier avec Albert Préjean, Jeanne Marie-Laurent, Suzanne BianchettiAnnotation De même, ce film est aussi bien un documentaire pour l'ensemble des évènements autant qu'une oeuvre de fiction pour les de Noé 1928Noah's Ark2 h 15 min. Sortie 22 novembre 1929 France. Drame, Guerrefilm de Michael Curtiz avec Dolores Costello, George O'Brien, Noah BeeryAnnotation L'Histoire de l'Arche de Noé en parallèle avec celle de la Première Guerre Mondiale. L'équipage 19281 h 40 min. Sortie 30 mars 1928 France. Drame, Guerrefilm de Maurice Tourneur avec Jean Dax, Georges Charlia, Claire De LorezAnnotation Histoire d'amour avec pour fond la première guerre 1929Ianvarskooie Vosstaniie v Kieve v 1918 godu1 h 30 min. Sortie 26 mars 1929 Union Soviétique. Historique, Muetfilm de Alexandre Dovjenko avec S. Svachenko, A. Boutchma, Georgi KhorkovAnnotation Arsenal parle de la Première Guerre Mondiale du coté d'ouvriers de l'infanterie 1930Westfront 19181 h 30 min. Sortie 13 décembre 1930 France. Guerre, Historiquefilm de Georg Wilhelm Pabst avec Fritz Kampers, Gustav Diessl, Hans-Joachim MöbisAnnotation Ce film se passe du coté allemand avec l'histoire de 4 fantassins. Il fut interdit par Goebbels en 1933 de par son l'Ouest, rien de nouveau 1930All Quiet on the Western Front2 h 16 min. Sortie 21 novembre 1930 France. Drame, Guerrefilm de Lewis Milestone avec Louis Wolheim, Lew Ayres, John WrayAnnotation Ce film anti-militariste et qui exposait des allemands au combat a été annulé en Allemagne au bout d'une semaine à cause des troubles organisés par les Patrouille de l'aube 1930The Dawn Patrol1 h 48 min. Sortie 13 février 1931 France. Guerrefilm de Howard Hawks avec Richard Barthelmess, Douglas Fairbanks Jr., Neil HamiltonAnnotation Ce film se passe en France et suit les aventures d'une escadrille britannique avec notamment deux X 27 1931Dishonored1 h 31 min. Sortie 5 avril 1931 États-Unis. Drame, Guerrefilm de Josef von Sternberg avec Marlene Dietrich, Victor McLaglen, Gustav Von SeyffertitzAnnotation Marlene Dietrich est une espionne "sexy" durant la Première Guerre Mondiale. Ce film inspira Mata Hari, qui sortit peu Hari 19311 h 31 min. Sortie 28 octobre 1932 France. Dramefilm de George Fitzmaurice avec Lionel Barrymore, Greta Garbo, Ramon NovarroAnnotation C'est le premier film réalisé sur Mata fleurs meurtries 19311914, die letzten Tage vor dem Weltbrand1 h 52 min. Sortie 1931 Allemagne. Dramefilm de Richard Oswald avec Albert Bassermann, Hermann Wlach, Wolfgang von SchwindtAnnotation Ce film suit les différents dirigeants européens dans les 39 jours précédant le déclenchement du Croix de bois 19321 h 53 min. Sortie 17 mars 1932 France. Guerre, Historiquefilm de Raymond Bernard avec Pierre Blanchar, Gabriel Gabrio, Charles VanelAnnotation Ce film traite de l'évolution mentale du soldat à la guerre du point de vue d'un étudiant français. A noter que la majorité des acteurs y ont vraiment aux armes 1932A Farewell to Arms1 h 29 min. Sortie 27 octobre 1933 France. Drame, Romance, Guerrefilm de Frank Borzage avec Helen Hayes, Gary Cooper, Adolphe MenjouAnnotation Ce film d'amour suit l'histoire entre un lieutenant américain engagé avec l'armée d'Italie et une infirmière. C'est une adaptation du roman d'Emile que j'ai tué 1932Broken Lullaby1 h 16 min. Sortie 15 juillet 1932 France. Dramefilm de Ernst Lubitsch avec Lionel Barrymore, Nancy Carroll, Phillips HolmesAnnotation Ce film est lié à la guerre dans le sens où l'intrigue est directement post-1918. 19331 h 38 min. Sortie 25 mars 1933 Union Soviétique. Drame, Guerrefilm de Boris Barnet avec Aleksandr Chistyakov, Sergey Komarov, Yelena KuzminaAnnotation Ce film soviétique est assez pacifiste et représente de nombreuses couches sociales durant la première guerre et le Vautour 1933The Eagle and the Hawk1 h 13 min. Sortie 18 mai 1934 France. Guerrefilm de Stuart Walker avec Fredric March, Cary Grant, Jack OakieAnnotation Un film centré sur l'aviation durant la Première Guerre 19341 h 21 min. Sortie 1 juin 1934. Dramefilm de Jacques de Baroncelli avec Jean Galland, Annie Ducaux, Marcel AndréAnnotation Ce film de Baroncelli traite du retour à la vie civile d'un soldat français après la première guerre 19351 h 51 min. Sortie 22 octobre 1935. Drame, Guerrefilm de Anatole Litvak avec Annabella, Charles Vanel, Jean MuratAnnotation Remake de l'équipage de Chemins de la gloire 1936The Road to Glory1 h 43 min. Sortie 19 février 1937 France. Drame, Guerrefilm de Howard Hawks avec Fredric March, Warner Baxter, Lionel BarrymoreAnnotation Ce film est basé sur un triangle amoureux sur le front français. C'est le second film d'Howard Hawks sur la guerre. 1917 Film de guerre De : Sam Mendes Avec : Richard Madden, Benedict Cumberbatch, Colin Firth , Au plus fort de la Première Guerre mondiale, deux jeunes soldats britanniques, Schofield (George MacKay; vu dans Première Guerre mondialeUn film sur la bataille de Verdun avec… des LegoVERDUN – Un jeune Américain a réalisé un film d'animation sur la bataille de Verdun, 21 février au 18 décembre 1916, avec des Lego et en stop motion. C'est une manière décalée de découvrir ou redécouvrir l'histoire de la Première Guerre mondiale. Le jeune Américain Jordan Durrenberger 20 ans a realisé un film d'animation sur la bataille de Verdun 21 février au 18 décembre 1916 avec des Lego et en stop motion NDLR technique d'enregistrement utilisée dans le cinéma d'animation, qui consiste à mettre en mouvement une série d'images fixes par le déplacement imperceptible, à chaque prise de vues, des objets ou des personnages présents dans la scène, rapporte Le Républicain Lorrain. La vidéo, publiée sur YouTube, a cumulé plus de 12 millions de vues. Le youtubeur a également mis en ligne une autre vidéo qui dévoile les coulisses du tournage. Jordan Durrenberger est un grand passionné d'histoire», comme il l'expliquait à en 2020. Les guerres mondiales m’ont toujours intéressé». Des batailles de la Seconde Guerre mondiale sont ainsi également visibles sur sa chaîne YouTube. Quant aux Lego, je trouve que c’est un très bon moyen pour recréer les batailles», ajoute-t-il. ol PascalBauchard, professeur retraité mais intervenant encore dans des cours de cinéma aux lycées des Pontonniers et Fustel de Coulanges, propose propose un état des lieux sur la Grande guerre et sa vision au cinéma.Il y adjoint une filmographie sur "La Première guerre mondiale au cinéma", accompagnée de quelques références bibliographiques Amsterdam a accueilli la première mondiale d'un film que l'on croyait à jamais perdu L'histoire de la guerre civile de Dziga Vertov qui date de 1921. Il a été projeté dans un bâtiment Art Déco du centre-ville âgé de cent ans également le Théâtre Vertov, le réalisateur mythique de l'avant-garde soviétique, auteur de "L'Homme à la caméra", était ainsi à l'honneur du Festival international du film documentaire d'Amsterdam IDFA, le plus grand rendez-vous planétaire pour les amateurs et les professionnels du film projection de cette version restaurée de "L'histoire de la guerre civile" sur la guerre entre les Bolchéviques et l'armée anti-révolutionnaire blanche a fait l'événement. Cent ans après sa première et unique projection, elle était présentée par l'historien du cinéma et directeur de la restauration Nikolai Izvolov."Ce film a été restauré cette année, exactement cent ans après sa création," explique-t-il. "Bien sûr, de nombreux films du passé doivent maintenant être restaurés et même être retrouvés car nous avons perdu environ 90 % des films de l'époque du muet," fait-il remarquer. "C'est pourquoi nous, les historiens du cinéma, travaillons à la restauration de ces films, parfois en les présentant au public et en fait, nous sommes heureux que ce vieux film"L'histoire de la guerre civile" ait du succès," souligne-t-il."Une guerre méconnue"La projection a eu lieu à guichets fermés. Le film n'existait plus que sur le papier et avait été dispersé après son unique projection en 1921 pour les 600 membres de l'Internationale communiste connue sous le nom de Komintern. Il s'agit d'un film de propagande montrant l'écrasement sanglant des contre-révolutionnaires les blancs par les Bolchéviques. Ces images surgies du passé et restaurées permettent de reconstituer l'histoire de l'Europe, de la Russie et du XXe siècle."En Russie et dans le monde entier, personne ne connaît Philip Mironov, ex-commandant dans l'armée rouge," affirme Konstantin Grinberg-Vertogradsky, producteur du film, qui ajoute "Personne ne connaît Trotsky, on le connaît, mais on ne sait pas vraiment qui c'est et ce film est très important parce que cette guerre a été très sanglante et elle reste méconnue, la Russie a perdu plusieurs millions de personnes dans cette guerre."Un passé peu glorieux illustré par la cruauté des combats. Les plans du film montrant Staline ont par ailleurs, curieusement disparu malgré les liveLa projection était accompagnée en live par le groupe "The Anvil Orchestra", mondialement connu pour sa mise en musique de films muets. L'écriture d'une musique originale pour le film de Vertov fut pour ses membres, une expérience unique."J'ai créé de nombreuses bandes-sons classiques, par exemple pour des documentaires à Sundance où l'on a les gens qui parlent, puis la création sonore et la musique qui est en arrière-plan," précise Roger Clark Miller, compositeur et musicien au sein du groupe. "Mais [pour ce film], il n'y a que de la musique, donc nous sommes les concepteurs sonores, mais aussi les narrateurs ; nous devons donc, séquence après séquence, être plus actifs pendant le film car il n'y a pas de parole, nous devons créer la narration et la conception sonore comme les explosions et quand Terry frappe son gong pile au moment de l'explosion, on a l'impression que la musique fait partie intégrante du film," film prend toute son ampleur avec la partition de "The Anvil Orchestra" et de ses deux musiciens-compositeurs stars dans leur domaine Terry Donahue, percussionniste-accordéoniste, et Roger Clark Miller aux film sera présenté au printemps à Moscou, pour sa première russe, puis à Venise lors de la prochaine Mostra.
Cetteliste rassemble des films ayant pour thème la Première Guerre mondiale ou des événements contemporains à ce conflit.. Années 1910. 1915 : L'union sacrée (Louis Feuillade); Nurse and Martyr (Percy Moran); Le Noël du poilu (Louis Feuillade); Une page de gloire (Léonce Perret); The Man Who Stayed at Home (Cecil M. Hepworth); Le Sous
7 films et séries incontournables sur la Seconde Guerre mondiale… Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale il y a 75 ans, de très nombreux films et séries ont été réalisés sur le sujet. Il a toujours été difficile d’arriver à retranscrire sur écran la réalité des événements qui se sont déroulés durant cette intense période de combats, persécution, peur et héroïsme. Les sept films et séries télévisées ci-dessous sont considérés comme des classiques, basés sur des histoires de vétérans et autres survivants, mettant en lumière différents lieux iconiques à travers l’Europe. Voilà pourquoi ces sept œuvres cinématographiques devraient figurer dans toutes les bonnes vidéothèques ! Frères d’armes Band of Brothers, 2001 Frères d’armes est la série télévisée sur la Seconde Guerre mondiale la plus populaire. Co-produite par Steven Spielberg et Tom Hanks, la série suit la “Easy Company” du 506ème Régiment de la 101ème division aéroportée, depuis les préparatifs de leur départ en 1942 jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La “Easy Company” a joué un rôle important dans le débarquement et a pris part à la bataille de Carentan, l’Operation Market Garden et la Bataille des Ardennes. La série est constituée de 10 épisodes de 60 minutes, chaque épisode étant consacré à une étape importante de la fin de la Seconde Guerre mondiale. La série a été nommée pour 19 Emmy Awards et en a remporté six. Elle a aussi reçu le Golden Globe de la “Meilleure mini-série ou film de télévision”. Découvrir le musée de la 101ème division aéroportée En savoir plus sur l’Operation Market Garden Visiter les lieux emblématiques de la bataille des Ardennes  Il faut sauver le soldat Ryan Saving Private Ryan, 1998 L’un des films les plus célèbres sur la Seconde Guerre mondiale, Il faut sauver le soldat Ryan est devenu un classique dès sa sortie en 1998. Egalement produit par Steven Spielberg, il a été le premier film à tenter une approche réaliste des événements du débarquement de Normandie. Le Capitaine Miller Tom Hanks a pour mission de retrouver le soldat Ryan Matt Damon car ses deux frères sont tombés au front, ce qui lui donne le droit d’être rapatrié aux Etats-Unis et de retrouver sa famille. Mais le Capitaine Miller doit faire face à un problème de taille, le soldat Ryan, qui faisait partie de la 101ème division aéroportée, a été parachuté quelque part en France. Le film raconte l’extraordinaire épopée pour retrouver le soldat Ryan avant qu’il ne soit trop tard. Succès critique et public, le film a été la source d’inspiration pour la série Frère d’armes. Le film a remporté cinq oscars, deux BAFTA, deux Golden Globes, et de très nombreux autres prix internationaux. En apprendre plus sur le débarquement de Normandie Découvrir le musée de la 101ème division aéroportée Visiter la France et ses nombreux sites de mémoire L’enfer du Pacifique The Pacific, 2010 L’enfer du Pacifique peut être vu comme une continuation de Frères d’armes et son pendant sur le versant pacifique des combats. L’histoire est basée sur les mémoires de Eugene Sledge et Robert Leckie, deux “marines” qui ont pris part à la guerre contre l’empire japonais. Au cours de l’histoire, la première division navale prend part à différentes batailles comme celles de Guadalcanal, Okinawa et Cap Gloucester. L’enfer du Pacifique est très différent de Frères d’armes et se focalise davantage sur les histoires personnelles et la vie privée des protagonistes. Comme Frères d’armes, la série a été produite par Steven Spielberg et Tom Hanks. Elle a remporté 7 Emmy Awards et a également été nommée pour un Golden Globe. La chute Der Untergang, 2004 Les films sur la Seconde Guerre mondiale adoptent souvent le point de vue des forces alliées. Avec La chute, les spectateurs découvrent les derniers jours de la Seconde Guerre mondiale du point de vue allemand. Le film nous plonge dans le bunker d’Hitler Bruno Ganz, où il vit les derniers jours de l’Allemagne nazie alors que l’armée Rouge encercle Berlin. Traudl Junge Alexandra-Maria Lara, le personnage principal, devient la dernière secrétaire privée d’Hitler et doit emménager dans le bunker… La chute permet de rendre compte à quel point les Nazis, y compris les enfants, étaient fidèles à Hitler et à son idéologie jusque dans les derniers jours du régime. Le film a été nommé pour un Oscar dans la catégorie “Meilleur film étranger”. En apprendre plus sur la bataille de Berlin Dunkerque Dunkirk, 2017 Sorti en 2017, Dunkerque est déjà devenu un classique. Réalisé par Christopher Nolan, le film raconte l’histoire de l’évacuation de Dunkerque l’une des étapes de l’Opération Dynamo pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette co-production Brittano-Américano-Franco-Néerlandaise a rapporté plus que tout autre film du genre. L’histoire est racontée depuis trois points de vue depuis la plage de Dunkerque avec l’infanterie, l’évacuation de la Royal Navy à travers la Manche, et dans les airs avec la perspective de plusieurs pilotes de la Royal Air Force. La plupart des acteurs sont peu connus, à l’exception du chanteur Harry Styles. Le film a remporté plusieurs prix incluant un Bafta et trois Oscars. Le jour le plus long The Longest Day, 1962 Le jour le plus long est basé sur le livre ’Le jour le plus long, 6 Juin 1944’’ écrit par Cornelius Ryan en 1959. Le film offre une vue d’ensemble des premières 24 heures après le débarquement de Normandie. L’histoire est racontée depuis 3 perspectives américaine, française et allemande. Au cours de ses trois heures, le film montre les Allemands se préparant pour une possible invasion alliée, le débarquement des troupes américaines et britanniques, l’arrivée de l’armée française à Ouistreham, et de nombreux autres événements liés au débarquement. Le film a remporté 3 Oscars et un Golden Globe. Avant la sortie de La Liste de Schindler, Le jour le plus long était le film en noir et blanc le plus cher de l’histoire. En apprendre plus sur le débarquement de Normandie Un pont trop loin A Bridge Too Far, 1976 En 1974, Cornelius Ryan a publié un autre livre sur l’opération Market Garden, pour lequel il a reçu de nombreux éloges. Richard Attenborough a adapté le livre au cinéma en 1977. Le film raconte l’histoire de l’échec de l’opération Market Garden, l’opération militaire menée par l’armée britannique ayant pour objectif de reprendre neuf ponts qui auraient pu permettre aux Alliés d’ouvrir une route vers l’Allemagne. L’histoire atteint son climax avec la bataille pour le dernier pont à Arnhem, que les Alliés n’ont pas réussi à prendre. Même si à l’époque de la sortie du film, les critiques étaient mitigées, il est maintenant considéré comme un classique du genre. En apprendre plus sur l’opération Market Garden Participer à l’événement “Opération Market Garden 2019” Article écrit par Jos Flikweert, Pays-Bas. Cet article vous a donné envie de visiter certains lieux historiques présentés dans ces films ? Surfez sur le reste du site pour plus d’informations sur les musées, destinations et itinéraires, ou suivez-nous sur Facebook, Instagram ou Twitter. “Europe Remembers” est une campagne de Liberation Route Europe pour commémorer et célébrer les 75 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale en 2019-2020. Une ouverture sur un réel bien souvent falsifié comme le fut la première guerre visitée par le cinéma, le conflit américano-espagnol en 1898. Les conflits qui suivirent cette guerre furent tous filmés. Tout au moins les marges des conflits puisqu'il n'était pas possible d'intervenir directement sur les champs de bataille. Reconstitutions et images réelles
Le dimanche 16 février à 20h50 sur ARTE débute avec la diffusion de La Grande Illusion de Jean Renoir photo en tête de texte un cycle de huit films sur la guerre de 14-18 à l’occasion des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. Huit films français ou américains produits entre 1930 et 2006 dont certains comptent parmi les plus grands classiques de l’histoire du cinéma, véritables chefs-d’œuvre sur et contre la guerre. Nous avons eu envie d’en discuter avec le cinéaste français Damien Odoul qui prépare actuellement le tournage d’un ambitieux long métrage coproduit par ARTE France Cinéma et inspiré du livre autobiographique La Peur » de Gabriel Chevallier, sur l’expérience de quatre ans de guerre dans les tranchées d’un jeune soldat français, et qui a choisi de commenter ses quatre films préférés du cycle. A l’ouest rien de nouveau All Quiet on the Western Front, 1930 de Lewis Milestone C’est un des très grands films sur la Première Guerre mondiale, réalisé seulement douze ans après la fin de conflit. Par rapport au roman de Erich Maria Remarque le film est très réussi. Je me souviens du plan phénoménal, étrange et inattendu de l’arrivée au front vue de derrière une immense baie vitrée. La caméra est placée dans le quartier général, et l’on voit arriver le train, avec une explosion vue derrière une vitre. On nous montre la guerre comme la voyaient les officiers planqués derrière une fenêtre. Il y a un autre moment magnifique, lorsqu’un soldat remarque les bottes neuves d’un camarade mourant en train de délirer. Des ellipses nous montrent que ces bottes vont passer de pieds en pieds, à chaque fois que leur nouveau propriétaire est tué. C’est une belle métaphore de cette guerre. J’aime aussi beaucoup la scène de la conversation du soldat allemand avec le cadavre d’un poilu français dans un trou d’obus. Milestone réussit également de très beaux plans de charge en plein no man’s land, avec le contre champs de la mitrailleuse qui n’arrête pas de tirer. Diffusion prochainement sur ARTE. La Grande Illusion 1937 de Jean Renoir C’est pour moi le film de l’enfance, que j’ai découvert à la télévision avec ma grand-mère qui avait perdue son père à la guerre de 14. Ce qui m’avait frappé c’était la relation entre les personnages joués par Pierre Fresnay et Eric von Stroheim. Pour un enfant l’officier interprété par Stroheim, meurtri dans sa chair, est très impressionnant. Il porte un corset et arrose une petite fleur dans un pot. Il est du côté de la vie tout en représentant la mort, homme métallique et vestige du passé. Avec bien sûr les souvenirs de la propre filmographie de Stroheim qui ressurgissent. La guerre de 14-18 fut la première guerre moderne, mais Rauffenstein Stroheim appartient encore à la vieille école, celle qui chargeait sabre au clair comme dans les guerres napoléoniennes. Cette confrontation entre deux sortes de guerres et de guerriers est très forte. On retrouve aussi cela dans le beau texte d’Ernst Jünger Orages d’acier » In Stahlgewittern », publié en 1920, ndr. Je suis sensible à la tragédie du film mais aussi au burlesque qu’apporte le personnage gouailleur joué par Carette qui représente bien la France de l’époque. Je pense aussi à la fin du film et au duo formé par les personnages interprétés par Jean Gabin le prolétaire et par Marcel Dalio le bourgeois juif, avec quand les deux hommes se disputent des propos antisémites d’un côté et du mépris de classe de l’autre. Et pourtant ils réussissent à fraterniser et à s’entraider face à l’adversité. Cette fraternité est aussi une forme de pessimisme de la part de Renoir puisqu’elle n’est possible qu’en temps de guerre. Renoir avait prévu une fin où les deux amis se faisaient le serment de se retrouver après la guerre à la terrasse d’un café. Le dernier plan montrait deux chaises vides. Aucun des deux n’était venu. C’est fantastique. Cela me fait penser à La Main coupée » de Blaise Cendrars dans lequel l’écrivain, ancien soldat, retrouve un camarade de combat qu’il croyait mort après avoir été enterré vivant par l’explosion d’un obus, en train de balayer la sciure dans un café. Cendrars croit voir un fantôme. Trois pages géniales. Première diffusion le dimanche 16 février à 20h50 sur ARTE. Les Sentiers de la gloire Paths of Glory, 1957 de Stanley Kubrick Très beau film. J’ai appris des choses importantes sur les mutineries en travaillant sur mon propre film – même si je ne vais pas les traiter, mais ce sera mentionné dans un dialogue. Kubrick évoque les mutineries de 1917, vers la fin du conflit. Il y a eu 740 soldats français fusillés sur les ordres du célèbre général Pétain durant toute la guerre, ce qui est énorme. Ce que peu de gens savent c’est que sur ces 740 il y en a environ 200 qui furent fusillés durant les premiers mois de la guerre. Dès le début des conflits il y a eu des déserteurs ou des soldats qui avaient compris que la guerre allait s’enliser. L’armée française a aussi été suffisamment maline pour récupérer les fortes têtes, des anciens bandits et des prisonniers de droit commun pour les enrôler dans les corps francs, leur donner double ration pour aller égorger les sentinelles allemandes. Kubrick montre très bien que les soldats étaient anéantis par la peur après être montés plusieurs fois à l’assaut. Leurs corps ne voulaient plus y aller. C’est une honte que ce film ait été censuré et même interdit aussi longtemps en France. Le film ose montrer la responsabilité des officiers français dans des salons de château loin des tranchés obsédés par la gloire et les décorations et qui traitent les troupes comme de la chair à canon. Les avenues les plus larges à Paris portent le nom de meurtriers. Il suffit de lire les ouvrages consacrés à la Première Guerre mondiale. Et pourtant il n’y a jamais eu dans notre pays cette prise de conscience. Nous savons pourtant aujourd’hui que des massacres auraient pu être évités en face d’un mur de balles. Ceux qui l’ont payé le plus cher ce sont les soldats très jeunes et d’origine paysanne, parce que beaucoup plus résistants, sans oublier nos cousin artilleurs sénégalais, les spahis marocains, les Chinois qui n’étaient même pas armés, envoyés là uniquement pour construire les tranchées. Première diffusion le lundi 17 février à 20h50 sur ARTE. Johnny s’en va-t-en guerre Johnny Got His Gun, 1971 de Dalton Trumbo Johnny s’en va-t-en guerre est l’unique film réalisé par le scénariste Dalton Trumbo, d’après son propre roman écrit en 1939. Trumbo, célèbre pour avoir été un des dix d’Hollywood », victime du maccarthysme, fut contraint de travailler plus de dix ans sous pseudonyme, exilé au Mexique, avant de retrouver son vrai nom au générique d’un film. C’est pour moi le plus grand film jamais fait sur la Première Guerre mondiale. Mais en même temps ce n’est pas un film sur cette guerre. C’est surtout l’un des plus violents réquisitoire de la littérature et du cinéma sur l’absurdité de toutes les guerres. Le film est d’ailleurs sorti pendant la guerre du Vietnam. C’est un manifeste, une plaidoirie contre la guerre et aussi pour l’euthanasie ou le suicide assisté. Le spectacle de la souffrance de ce jeune soldat est insoutenable. Il n’y a aucune scène de combat dans le film, on n’y voit pas de gueules cassées ni de visions horribles, et pourtant c’est un film insupportable. J’ai ressenti la même chose quand j’ai vu Salò ou les 120 journées de Sodome de Pier Paolo Pasolini, où là aussi le cinéaste te demande vraiment beaucoup. Le film de Trumbo possède une voix intérieure qui te fait ressentir ce que ce soldat a perdu, et ce qui lui reste. Je fais un parallèle entre Johnny s’en va-t-en guerre et Oh, uomo 2004 de Yervant Gianikian et Angela Ricci Lucchi sur lequel j’ai écrit un texte. Le film est magnifique, un essai poétique sur les gueules cassées où l’on voit à la fin la réparation du visage détruit d’un soldat, qui montre le terrible raffinement de la prothèse pour masquer l’horreur de la guerre. Première diffusion le lundi 24 février à 22h30 sur ARTE. Damien Odoul As-tu pensé à ces films ou à d’autres qui traitent de la Première Guerre mondiale au moment de l’écriture et de la préparation de ton propre projet, La Peur ? Non. Mon inspiration vient plutôt de la littérature, les livres que je viens d’évoquer, mais aussi Casse-pipe » de Céline. Dans sa correspondance de guerre Fernand Léger parle d’un type qui est dans son escouade et qui a sorti la tête d’une tranchée pour regarder en face, a pris une balle dans la carotide et est mort. Le corps est ramené par les copains dont un qui est couvert du sang de son ami mort. Léger écrit comme le théâtre est faux et la littérature et tout le reste devant ce que nous a dit le gars Rougier, un carrier qui ne sait pas lire. » Je trouve ça admirable. Cela met la barre très haut car je ne pense pas que le cinéma ou la littérature soient capables de retranscrire exactement ce que des gars vivaient dans l’horreur quotidienne des tranchées. La poésie peut-être. Finalement je veux retrouver une vérité que le cinéma dans sa fonction fictionnelle ne peut pas forcément restituer. C’est là que réside la difficulté. D’ailleurs j’adapte un livre qui s’appelle La Peur » et je pense que la peur est la base de cette guerre. Tout ce qui touche à l’imagerie ne m’intéresse pas, je veux au contraire me rapprocher de l’archive ou du témoignage. Propos recueillis le 5 janvier 2014. Remerciements à Damien Odoul. Les autres films du cycle sont L’Adieu aux armes A Farewell to Arms, 1932 de Frank Borzage, Capitaine Conan 1996 de Bertrand Tavernier, Un long dimanche de fiançailles 2004 de Jean-Pierre Jeunet, Les Fragments d’Antonin 2006 de Gabriel Le Bomin
Quelqueslivres et films sur la première guerre mondiale: Ce sont des lettres et des extraits de carnets du front des soldats de la première guerre mondiale. Ce sont des témoignages importants. -Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot -Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre sur l'histoire d'une gueule cassée. Livre qui a eu le prix Commémorations du 11-Novembre Les explications vidéo Parmi les milliers d’archives filmées de la première guerre mondiale, les scènes filmées sur les champs de batailles sont extrêmement rares. Parmi les milliers d’archives de la première guerre mondiale, les scènes filmées sur les champs de batailles sont extrêmement rares. Ce sont souvent des reconstitutions, réalisées en marge des combats. Ainsi, dans le documentaire La Bataille de la Somme, tourné en 1916 par Geoffrey H. Malins et John B. McDowell, ce sont bien de vrais soldats qui apparaissent mais ils font semblant de mourir. Si les combats sont invisibles, c’est d’abord à cause de la censure, explique l’historien du cinéma Laurent Véray, auteur d’Avènement d’une culture visuelle de guerre Nouvelles Editions Jean-Michel Place, 2018. Dans un premier temps, l’armée française est réticente à filmer le front, car l’armée craint de donner ainsi des informations à l’ennemi ». Une fois que l’état-major facilite l’accès au front, en 1916, les opérateurs du cinématographe sont confrontés à une deuxième contrainte leur matériel n’est pas adapté. Ralentis par leurs caméras posées sur pied et actionnées par une manivelle, sur le champ de bataille, avec des explosions autour d’eux, les opérateurs ont de grandes chances de se faire tuer. » La solution trouvée par l’armée pour filmer l’intensité des combats, c’est donc de demander à des soldats de les reconstituer, notamment lors d’entraînements. Ces images mises en scène sont ensuite intégrées aux films d’actualités, diffusées à l’arrière. Pour Laurent Véray, l’objectif n’est pas de manipuler les spectateurs, mais de rendre visible par les moyens du cinéma quelque chose qui est réel, mais qu’on ne peut que difficilement filmer ». On trouve tout de même quelques scènes authentiques de combats dans les archives de la première guerre mondiale. Elles sont très rares et ont notamment été filmées par l’armée française lors de la bataille de la Somme, en 1916, ou sur le Chemin des Dames, en 1917. Pierre Trouvé Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Re Chanson pour illustrer un film sur la première guerre mondiale. Merci à tous, mais j'ai choisi les Gnossiennes 1 à 5 de Satie pour le film, et j'ai aussi fait une version à feuilleter, si ça vous intéresse (sans musique). Le problème du film étant qu'il faut l'héberger (et il fait 600 Mo).

Vous trouverez dans la fiche pédagogique du mois, les ressources nécessaires pour animer quatre ou cinq séances de travail en classe. Publié le 16 octobre 2011 à 1630 Cet article a plus d'1 an ! Modifié le 27 septembre 2021 à 1629 À propos de la fiche pédagogique sur la Première guerre mondiale Cette fiche est issue du cédérom éducatif Mobiclic. Ce cédérom propose sous une forme ludique des activités variées ainsi que des documentaires interactifs complets et rigoureux abordant les grands thèmes du programme de l’école et du début du collège. Cette fiche veut répondre au double enjeu d’une utilisation informatique multimédia raisonnée mettant en œuvre le B2i au service d’apprentissages ciblés sur les contenus des programmes de l’Éducation la fiche pédagogique sur la Première guerre mondiale ActusCours et matières scolairesÉcoleHistoirePremière guerre mondialePrimaireProgramme cycle 3 Tes 10 dernières actus

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